TRANCHES DE VIE, Vivre avec une maladie chronique

Ne pas gagner la guerre, remporter des batailles

By Circée Peloux

J’ai gagné une de mes batailles !
Ce n’est pas la guerre mais que ça fait du bien !!

Ma guerre

Ma guerre à moi, vous la connaissez si vous me suivez sur ce blog, elle concerne ma maladie.
Je ne me bats contre elle, mais je me bats pour qu’elle n’envahisse pas tout, qu’elle n’ai pas le dernier mot, que ma vie ne devienne pas un champ de ruine.

Ne pas gagner la guerre, remporter des batailles
« Le seigneur des anneaux » – Aragorn

Quitte à choquer, je sais que cette guerre je ne peux pas la gagner, en tout cas à l’heure d’aujourd’hui.
Je peux avoir des accalmies, elle peut même être cantonnée à un château fort mais je sais qu’elle ne disparaîtra jamais.

Je vis avec la maladie et je me bats pour qu’elle n’envahisse pas tout, mais certain jour ce combat est plus âpre que d’autres.
Je sais que quoique je dise si elle veut me mettre à plat, elle le fera, à moi de me relever derrière.
Des fois on se croirait dans le seigneur des anneaux, troisième volet dans les grandes batailles épiques!
Je fais même parfois appel à des fantômes comme Aragorn pour ne pas me laisser envahir!

 

Mes batailles

mes batailles!!Sauf que comme pour tout, à chaque jour suffit sa peine, à chaque jour sa bataille.
Je ne cherche pas à gagner la guerre mais à remporter toutes les batailles possibles.

Des batailles, il y en a dans mon quotidien, il y en a quand je travaille, il y en a quand je me confronte à des lieux non accessibles, il y en a quand je fais un séjour à l’hôpital…
Il y en a des tas, un peu trop parfois.

Il y en a qui m’épuise, qui me vide moralement.
Il y a des batailles dont je ne vois même plus le sens.
Il y a des batailles que j’ai appris à vivre sans même plus les remarquer.
Il y a des batailles dont je n’ai même plus vraiment conscience et qui ne sont surtout pas mesurables.

Elle font partie de ma vie, comme les vôtres font partie de la votre.

 

Les batailles que l’on mesure

Black Swann
Black Swann

J’ai la chance d’être tombé amoureuse d’un sport où le combat a un début, une fin, un gagnant, un perdant.
Chaque combat est une bataille.

Mais c’est avant tout une bataille avec moi même.

Une bataille que je mène avec mon corps contre sa partie malade.
Dans « Black swann » le chorégraphe (interprété par Vincent Cassel) dit à la danseuse (interprétée par Natalie Portman), « ta seule entrave c’est toi même ».
Pour moi, cette phrase a un sens tout particulier.

Mon cygne noir c’est ce que je suis par la maladie et je fais tout pour le combattre.
Je n’ai pas gagné la guerre mais j’ai gagné une bataille.

 

Profitons de nos victoires

Aujourd’hui, je suis heureuse parce que ce week-end j’ai gagné une bataille.

Merci pour ces batailles gagnéesMa maladie, ces temps-ci, a tendance à crier très fort, à prendre toute la place, à mettre mon corps K.O.
Mais ce week-end, j’ai gagné.

J’ai fait une compétition nationale d’escrime, j’y ai été, j’ai tenue tous mes matchs, j’ai été à 100 % des 20 % que mon corps me permettait d’avoir ce jour là.
J’ai, pour la première fois, était en finale.
Et j’ai obtenu une médaille d’or dans ma catégorie (B) et une médaille d’argent toutes catégories confondues.

Alors bien sûr ce n’est pas une fin en soi.
Et bizarrement aussi importante soit cette victoire, ce n’est pour moi qu’une bataille.
Il y en aura des plus dures que ce soit en escrime où dans ma vie.

Mais savourons chaque victoire (que ce soit en sport ou en autre chose).
Profitons de ce sourire qu’elle nous donne, nourrissons nous en pour continuer à mener notre guerre.

 

Page Facebook où vous en saurez un peu plus sur ma vie d’escrimeuse: https://www.facebook.com/lepeedecircee/
Article sur les petites victoires: les grandes petites victoires

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2 réflexions au sujet de “Ne pas gagner la guerre, remporter des batailles”

  1. Bravo pour cette victoire, dont la saveur ne peut être boudée. Je fais (faisais) moi-même des marathons et je comprends le sens de tes paroles, même si la maladie est un paramètre que je ne connais pas dans mon mon corps. La lutte contre soi même est la plus importante, peu importe l’adversaire, peu importe la couleur de la médaille. C’est lorsque les victoires s’accumulent, que l’on mesure le sens des efforts consentis. Il n’ y en a ni de petite ni de grande, chacune apporte son lot de joie et ne s’efface que pour préparer la suivante.
    Continue !

    Répondre
    • Exactement!
      « ne s’efface que pour préparer la suivant ».
      Je profite de l’électricité dont elle a remplie mon corps et de l’énergie dont elle a remplie mon corps!

      Merci!

      Répondre

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