Aujourd’hui, j’ai envie de rêver, de m’envoler dans un univers imaginaire où je n’emporte que moi… bon d’accord je vous emporte aussi !
Avant
Quand j’étais une petite fille, je rêvais d’être danseuse étoile.
Je me souviens d’un livre, plutôt d’une série de livres sûrement de la bibliothèque rose, qui racontait l’histoire d’une jeune adolescente qui découvrait le monde de la danse à haut niveau.
J’ai passé des heures à m’imaginer à la place de l’héroïne !
Je dansais dans la réalité mais j’aurais tant aimé danser plus, plus souvent, plus joliment.
Je pense, avec le recul, que mes parents ne devaient même pas le savoir.
Mauvais départ quand on est enfant et qu’on croit à son rêve comme au croissant dans lequel on a croqué le matin.
NDLR : Je viens de poser la question à ma maman qui se souvenait en fait très bien de cette passion mais, vivant au fin fond de l’Ardèche ce n’était même pas envisageable de son point de vue.
Je voulais aussi être avocate avant de me rendre compte de ce que métier représentait réellement.
Ces deux rêves m’ont accompagnée de nombreuses années et à l’arrivée, je ne suis ni danseuse étoile, ni avocate mais je suis (entre autre) escrimeuse, qui l’eut cru!
« Avec des si on met Paris en bouteille »
On a beau se cacher derrière cet adage très connu, on continue à rêver bien après l’âge de raison et encore heureux.
On se projette, on imagine ce que l’on voudrait dans le futur puis des fois on se met à penser à ce que serait notre vie si… (compléter avec toutes les propositions possibles !).
Est-ce vraiment utile, est-ce vraiment constructif ?
Pas sûre mais je continue à penser que rêver est ce qui nous fait avancer, ce qui donne des couleurs à notre vie.
Se dire « et si… » n’est rien d’autre qu’une façon de rêver, d’échapper à un quotidien qui des fois nous rattrape et nous colle une droite.
Alors c’est sûr les « et si » ont souvent un goût de nostalgie, de fatalisme puisqu’on associe nos rêves à une situation qu’on croit idéale mais qui n’existe pas.
Mais ils peuvent aussi être un moteur de changement, nous faire réaliser ce à quoi on tenait et ce qu’on pourrait faire pour l’avoir.
Puis rêver ne fait pas de mal (quel que soit notre manière de rêver), imaginer cultive notre esprit, se projeter nous pousse à imaginer des solutions.
Et si…
Je pourrais continuer cette proposition de mille manières différentes en remontant loin, très loin.
Peut être que la phrase que j’entends le plus souvent est « et si j’étais riche ».
Ou celle que l’on m’attribue « et si tu n’étais pas malade ».
Et si je n’étais pas tombée malade alors ?
Je serais encore éducatrice de jeunes enfants et j’aurais durant les dix premières années de ma vie professionnelle expérimenté le travail auprès de tous les publics existants.
J’aurais un ou des enfants.
Peut-être même aurais-je une maison avec une petite barrière blanche dans le jardin, un mari et un chien.
Ce n’est pas dit du tout que je serais plus heureuse ni même que ça serait vraiment passé comme ça.
Je ne sais même pas si j’en ai rêvé un jour.
Et si ça se trouve je serais devenue une vieille fille aigrie et fatiguée par un boulot usant, des FIV à répétitions, des demandes de prêt immobiliers refusées.
Rêver au conditionnel
Il m’arrive encore souvent, que ce soit par jeu ou suite à de réelles interrogations ou regrets, de me dire des phrases du genre :
et si, je ne passais pas ma vie à être fatiguée, je pourrais faire plus de sports et sorties culturelles.
et si, je pouvais conduire plus longtemps, je pourrais aller en Ardèche une fois par semaine pour prendre une leçon d’escrime avec ma coach et profiter de cette nature qui me manque tant.
et si, je ne m’étais pas repliée sur moi-même et devenue timide, je pourrais aborder les gens, les soirées, les stages, sans stresser comme une malade en faisant comme si de rien n’était.
et si, je n’étais pas en fauteuil roulant, je pourrais partir en voyage au Groenland sans me demander comment faire pour me déplacer dans la neige.
et si, je travaillais encore, je pourrais me payer ces corsets de la mort qui tue sur lesquels je bave régulièrement.
Mais si…
Le problème des « et si… » c’est qu’ils vont souvent de pair avec les « mais si… »:
mais si ma maladie progresse et que je perds mon bras, je ne pourrais plus être autonome ni faire de l’escrime
mais si je n’arrive plus jamais à partager ma vie avec quelqu’un, je finirais vieille fille aigrie
mais si je continue indéfiniment à me perdre dans un mouchoir et à stresser à chaque mouche qui passe, je vais me provoquer un ulcère
Les « mais si » sont beaucoup moins agréables à regarder.
Ils font peur.
Ils font se projeter et s’inquiéter avant l’heure.
Alors tout compte fait, je préfère faire fi des « et si » pour ne pas me retrouver devant des « mais si » et continuer simplement à vivre jour après jour en récoltant chaque petit bonheur comme une fleur.
Tout compte fait la vie elle est pas si mal telle qu’elle est, même si elle est loin d’être parfaite, non ?
Et vous quels sont vos « et si » ?
Bonjour,
J’avais fait un interview avec une personne handicapée en liaison téléphonique qui m’avait expliquer son rêve c’est de devenir DJ. Je ne sais pas si son rêve a pu être réalisé. Mais ce que je sais c’est que j’ai rendu du bonheur à cette personne en lui donnant l’antenne pendant 12 minutes et c’est le but de mon émission Zoom sur le Handicap sur Radio Présence.
Tu as raison.
Et ton engagement tant qu’il amène du bonheur et à toi et à d’autre trouve sa raison d’être.
Et si ? La pire question juste après le Pourquoi ? …
Ça dépend comment on la tourne. mais j’avoue qu’elle peut être très négative.
Je me souviens que tu étais passionnée de théatre . Te souviens tu du »Clan des veuves » interprété par des 6ème ! Et du Sidaction ! Nos petites « veuves que je vois encore s’en rappellent !!! Bravo pour l’escrime, on te voit avec un vrai sourire, ce que tu ressens on ne peut pas l’imaginer et quand tu affiches ton sourire encore moins. Bisous.
Merci Josiane! OH oui que je me souviens du clan des veuves! Et que je me souviens aussi de ma passion du théâtre. Ça n’apparait pas là parce que ça ça change pas et j’y reviendrais quand j’aurais le temps, plus tard…
T’inquiète ma Circée; « Si » tu ne vas pas à Marsu, Marsu ira à toi!
Je t’embrasse
<3!
Je me rappelle de ton désire de vouloir être Avocate, pour moi c’était une certitude que tu y arriverais. La vie t’a menée vers d’autres direction, mais ton coeur lui est toujours fidèle à lui même.
Et si…et si on prenait le contre pied pour en faire de nouvelles idées?
Et Si tu te choisissais un objectif, réalisable, synonyme de réussite future et de joie pour contourner les mais si ?
je me rappelle d’un « Et si tu avais on propre blog » et qui visiblement était la réussite 2015… Cap d’un nouveau pour 2016? <3
Pour l’instant mon challenge à moi, c’est l’escrime, il me nourrit l’esprit, habite mes rêves, et me fait voyager!!