REFLEXIONS, Sujets de société

Pression et fêtes de fin d’année

By Douce barbare

29Noël vient de passer.
Nouvel an arrive à grand pas !
C’est bien ça, on est en plein dans la période des fêtes de fin d’année !

Les fêtes de fin d’annéedécorations des villes pour les fêtes de fin d'année

Elles regroupent Noël et nouvel an.
Depuis début novembre, les pubs à la télé sont devenues plus ciblées : vive les jouets en tout genre et les parfums !
Les décorations remplissent les rayons des supermarchés depuis la même période.
Quand à la nourriture, on entend parler partout de foie gras, saumon et autres mets de fête.

Les fêtes de fin d’années est un période où on doit être heureux.
Un moment, où les têtes sans sourires ne sont pas les bienvenues.
J’en avait déjà parlé dans cet article: trouver la magie de Noël tous les jours.

Comme beaucoup de choses dans la société, cette période est pleine d’impératifs.
Être heureux, avoir un joli sourire, porter de beaux habits, partager le repas en famille…

L’obligation d’être heureux aux fêtes de fin d’années

être heureux pour les fêtes de fin d'annéeLe revers de toutes « ces obligations » sociétales est la pression que peut occasionner cette période.
On n’est pas forcément heureux à Noël.
S’habiller « en fête » pour certain peut être une véritable corvée et ne correspondre à rien.
Tout le monde n’a pas forcément les moyens de s’offrir un bon repas.
Pour moi, cette année le summum de mes angoisses a été de ne pas savoir un mois avant, comment se passerait Noël.

Sauf que voilà, on préfère faire bonne figure parce que ça se fait.
On a aussi notre part de responsabilité dans cette part de pression que l’on accepte de porter.
Bien-sûr, c’est difficile d’être à contre courant (j’en parlais).

Ce n’est pas facile à assumer de ne pas manger de foie gras.
Je vois encore les yeux étonnés de mes proches, et les commentaires sur ce choix.
C’est compliqué de passer Noël seul alors que tout le monde est dans sa famille.
Et cela l’est encore plus, de dire que non, on n’a pas envie de venir cette année parce que l’on en a ni la force ni l’envie.

Mais ce que l’on fait de cette période n’appartient qu’à nous.
Et puis finalement, si ces jours ne sont pas top, quelle importance ?
Ce sera mieux une prochaine fois.
Et heureusement, les bons moments ne sont pas réservés à cette période.

Valeurs et réalité

scène de « autant en emporte le vent »

Durant les fêtes de Noël, concilier ses valeurs et la réalité n’est pas toujours facile.
C’est un fête où je rêve d’amour, de paix.
On voudrait que tout se déroule comme dans un téléfilm de Noël, sans accroc.
Sauf voilà, l’homme est ainsi fait, rien ne se passe jamais comme prévu.

Ce que l’on désire n’est pas forcément ce qui a de l’importance pour l’autre.
Et à force de se mettre la pression, les caractères s’emportent vite.
On a tous nos valeurs qui nous sont propres et évoluent au cours de la vie.

On peut ne plus vouloir manger d’animal parce que répugné par la cruauté animale.
Tout le monde est triste de voir des personnes dormir dans la rue mais on peut en plus avoir envie de trouver une manière d’agir.
Les cadeaux à connotation sexiste ou genrée
peuvent nous déranger.
Et même, si c’est surprenant pour nos proches on a le droit.
Le droit de changer d’avis, d’évoluer et ne pas avoir envie de s’en justifier.

Comment rester soi

Peut-être est ce à chacun de trouver sa manière de pouvoir rester lui même.
Sans oublier que « la liberté s’arrête là où commence celle des autres ».

Si on est végan, végétarien, il est possible de ne pas en faire un débat politique, éthique…
Le repas de réveillon traditionnel ne me plaît plus vraiment.
J’ai préparé de nouveaux plats ce qui a été l’occasion de faire découvrir des nouveaux aliments à mes proches et de se régaler différemment.

Si on est passé aux zéro déchet, il paraît judicieux d’en parler avant.
Rien ne sert de mettre l’autre mal à l’aise parce que vous refuserez son cadeau.
Par contre, accepter en souriant en sachant que cela ne vous correspond plus, n’est pas respectueux envers vous.
Autant, trouver un juste milieu acceptable pour tous.

Si on a une maladie ou un handicap, on peut se contenter d’un seul repas.
 On peut faire le choix de ne pas aller au marché de Noël.
Et ce ne sera en rien CONTRE les autres que vous le ferez mais POUR vous.

Si vous avez envie que Noël soit plus qu’une fête de famille.
Ils existent des tas d’associations qui offrent des réveillons aux personnes défavorisées.
Vous pouvez faire des dons, donner de votre temps, avant ou pendant les fêtes.
Voici deux articles qui pourront vous donner des idées :
Comment aider les autres pour les fêtes de Noël ?
Comment devenir bénévole le temps de noel ?

Oubliez les injonctions

Oublions les injonctions
Soyons heureux tout simplement

Plus important que tout, ne vous sentez obligé de rien.
Si passez du temps avec votre famille est une montagne à franchir et que votre motivation n’est que « pour faire bien » alors ne le faites pas.

Si aidez les autres, vous donne la sensation d’être privé des vôtres, ne le faites pas ou différemment.
Lorsque faire le marathon des repas en famille vous épuise et met votre santé en danger, prenez le temps de ralentir.
Par contre, si vous avez conscience que vous forcer un peu va donner le sourire à vos proches.
Si vous vous sentez capable de le faire et en avez un peu envie, alors faites le.

C’est un peu ce que je répète à longueur d’article sur ce blog mais restez vous.
Faites des concessions mais cherchez ce que vous désirez vraiment, ce qui vous fait du bien.
C’est difficile de savoir ce que l’on veut vraiment et non ce que l’on nous dit de vouloir.
Oser l’affirmer prend du temps.
Trouver notre juste milieux entre ce que l’on peut faire pour les autres et ce qui nous détruit, est le challenge d’un vie.

On n’a jamais fini d’apprendre mais se respecter devrait faire partie des apprentissages élémentaires.

5 réflexions au sujet de “Pression et fêtes de fin d’année”

  1. Ta référence au menu m’a fait sourire. Cette année, c’est moi qui recevrai mes parents et ma soeur en janvier. Discussion de cantine (avec mes collègues donc).  » Ah mais tu vas les forcer à manger comme toiiii ??! (regard surpris). Mais tu vas leur faire quoi alors ??? De la salade verte en entrée ? » OMG quel manque d’imagination ! Bon du coup j’ai promis de prendre des photos, j’ai pas intérêt à me rater 😉 Allez bonnes fêtes quand même ma Circé 🙂

    Répondre
    • Nous on a testé le faux gras et même une buche au tofu et tout le monde a aimé malgré les commentaires de départ de mon père « mais tu vas la faire avec quoi ta buche si tu ne met ni lait ni beurre ni crème, avec juste l’assiette?
      En tout cas tu me diras tes recettes et régalez vous bien!

      Répondre
  2. Comme je te comprends. Il est très difficile d’aller à contre courant. Mais à force de nous voir faire « autrement » les autres s’habituent. Ou pas. Ceux-là je ne peux pas évoluer avec eux, c’est un renoncement. Un renoncement qui en vaut la peine car le gain à être soi est immense. Ne plus se violenter.

    Répondre

Laisser un commentaire