Un texte sans schéma prés défini.
Pas de plan, de paragraphe à noter, de recherches à faire sur le net, juste une de ces bafouilles de plus.
Peut-être pour soulager mon âme ou pour partager ce que chacun dans le tréfonds de notre âme a ressenti un jour ou l’autre.
Il y a des jours comme ça où on s’est levé normalement, où on a bu un petit thé la tête penchant dangereusement vers le bol.
Ces jours où dehors le soleil a montré qu’il était là et que ce serait une belle journée.
Mais des fois, ces jours là ou plutôt ces sensations elles ne durent pas.
Une phrase a fusé d’une amie, d’un collègue, de votre mari et là -arrêt sur image- il n’y a plus rien.
Cette phrase était simple, sans arrière pensée, sûrement pas méchante et pourtant elle a suffit a réveillé un volcan en vous.
En fait, la phrase n’a aucune importance, des fois ce n’est même pas une phrase, juste un coup de vent qui passe, la queue du chien qui vous effleure, le chat qui ronronne, l’horloge qui fait tic tac.
Ce volcan contient tout le magma des peurs et des angoisses que l’on cache tous les jours.
D’un seul coup, le soleil qui brille vous fait mal aux yeux, le chat qui ronronne devient collant, le chien au poil tout doux devient sale comme un égout sur patte.
Plus rien ne trouve justification à vos yeux.
Vous ne savez même pas ce qui se passe.
Vous auriez envie de hurler, d’écharper le boulanger, de crever les yeux au conducteur du bus.
Ce sentiment a n’en pas douter c’est de la colère.
Mais envers qui, envers quoi?
Envers tout ce qui bouge.
Je suis malade, je vis assez bien avec et ce jour là ça devient injuste totalement incompréhensible.
De la nuance, du réalisme?
Ils ont pris leur jour de congés et vous ont laissé seul avec votre envie d’étrangler le chaton qui vous tient compagnie depuis plusieurs jours.
Vous auriez même envie d’arracher les yeux de votre peluche.
Vous n’avez plus de pensées logiques, la musique que vous écoutez tous les jours vous agacent, le délicieux gâteau au chocolat dont vous vous régalez d’habitude vous écoeure.
Tous les mots de vos amis vous énervent parce que c’est ceux que votre cerveau vous répète.
Lui n’a pas perdu son intelligence et il voit bien que vous n’êtes plus cohérent, que vous tourner en rond dans un verre d’eau.
Et plus il vous dit que ça va passer, que ça ne sert à rien de s’énerver plus vous avez envie de fracasser tout ce qui passe à proximité de vos mains.
Alors, bien sûr vous êtes socialement ce que l’on vous a appris à être et vous paraissez presque normal, à la rigueur un peu ronchon mais en faites vous n’êtes plus normal.
Le temps d’une journée vous perdez votre capacité de recul, d’empathie, de patience, de réflexion, vous n’êtes plus qu’une boule de magma.
Mais comme on dit, après la pluie, le beau temps, et ce jour de colère laissera la place à un autre plus calme.
Des fois il a son utilité, il permet de se rebeller contre ce qui nous pèse au quotidien mais que l’on n’ose pas dire.
Mais parfois, il met juste en évidence ce qui ne peut être changé.
Puis le lendemain ce n’est pas grave, on saura que l’on ne peut peut être pas changer les choses, mais la colère se sera apaisé et on recommencera à vivre simplement en voyant que tout n’est pas noir, que le verre à moitié vide est aussi à moitié plein.