Jeudi 3 décembre, c’était le jour des personnes handicapées, paraît-il.
Et si j’en profitais pour vous parler de l’APF et du bénévolat.
L’APF
Beaucoup ont déjà entendu le nom ou vu les opérations brioches que l’APF organise chaque année pour récolter des fonds.
Mais kézaquo?
Il s’agit de l’Association des Paralysés de France.
Cette association a été créé en 1933 par quatre jeunes hommes atteints de poliomyélite, révoltés par l’exclusion qu’ils vivaient au quotidien.
Aujourd’hui, c’est un mouvement qui rassemble sur le plan national 26 000 adhérents, 30 000 usagers, 25 000 bénévoles et 13 500 salariés.
Au tant vous dire, que ce n’est plus une petite association de quartier !
C’est une association apolitique et areligieuse qui prône la primauté de l’être humain : « L’être humain ne peut être réduit à son handicap ou sa maladie quels qu’ils soient. En tant que citoyenne, la personne handicapée exerce ses responsabilités dans la société : elle a le choix et la maîtrise de son existence. »
On ne peut qu’adhérer à ses valeurs, vous ne trouvez pas ?
Les actions
Son projet unique d’intérêt général se résume en quelques mots: « Pour une société inclusive ».
Ça ne dit pas grand chose, à part que chacun doit avoir sa place dans cette société qui appartient aux valides comme aux personnes handicapées moteur.
Je dirais même qu’elle appartient aux personnes pauvres, aux SDF, aux personnes immigrées, aux femmes, aux hommes, aux personnes bisexuelles….
Sinon en ce qui concerne l’APF, il y a des délégations régionales et celles-ci ont toutes des actions plus ou moins différentes mais toujours en accord avec ce projet unique évidemment.
Toutes vous les lister serait bien long mais vous pouvez aller lire cette page pour en savoir plus.
Dans ma propre délégation, ils ont une veille de droit qui consiste à travailler autour de l’accès au droit pour les personnes handicapées, des séances de sensibilisation dans les écoles, des ateliers à destination des personnes porteuses de handicaps, des sorties et animations…
Et encore je ne vous ai pas tout dit !
Je dirais que cette association permet à des personnes aux handicaps moteurs divers de trouver du soutien, de rompre l’isolement mais aussi de travailler sur des problèmes de société.
Et une des richesses de l’APF, c’est que justement que vous soyez handicapées ou valides vous pouvez donner de votre temps pour aider.
Bénévolat
J’y suis bénévole et adhérente.
Je l’ai découverte par le bénévolat.
Bizarrement au départ, je n’avais pas pensé en faire partie en tant qu’adhérente, moi handicapée mais non !
Je n’avais pas honte, juste je n’avais pas fait le lien, naïveté quand tu nous tiens !
Donner du temps, que l’on est aussi une activité rémunérée ou non est une manière différente de rentrer en interaction avec les gens.
J’ai des fois pu constater que le bénévolat était vu comme le petit frère pauvre du travail.
Comme si par l’absence de salaire, les actions entreprises avaient moins de valeur.
J’ai pu constater l’engagement dont certain font preuve: certain passe des heures à travailler sur tel ou tel point de société, se déplace à des réunions en pagaille, passe des soirées à aider une personne à manger avec des amis…
Il y a, comme dans le monde du travail, du travail en équipe, des conflits interpersonnels, des projets avec objectifs et sous objectifs, des dates butoirs…
Pourquoi l’APF
Je voulais donner de mon temps mais pourquoi à l’APF alors qu‘il y a autant d’organismes que de poux sur un pouilleux.
J’avais, je crois, envie de m’engager dans quelques choses où je savais m’y connaître un peu.
Puis faire de la sensibilisation auprès d’enfant c’est un peu retrouver mon ancien métier (éducatrice de jeunes enfants NDLR).
Mais est-ce que faire du bénévolat c’est s’engager pour une cause ?
Sûrement un peu, en tout cas je ne pense pas qu’on va aller faire du bénévolat pour une cause en laquelle on ne croit pas.
C’est un engagement sur le terrain.
L’engagement pure et dure (avec manifestation, banderole, revendication, cri…), je ne m’en sens pas capable parce que, je crois, qu’il y a trop de choses pour lesquelles je voudrais me battre et que je n’en ai tout simplement pas la force.
Je ne pense pas que la cause des personnes handicapées soit plus importante que la cause des sans domicile fixe ou des immigrés, c’est un peu le hasard qui m’a conduit là et qui sait un jour mes pas me conduiront peut être ailleurs.
Je ne prône pas le bénévolat parce que soyons honnête quand on a un boulot à plein temps, une famille à gérer, une maison à tenir… trouver du temps devient une vraie gageure.
Du temps, il faut s’en garder pour soi, c’est tellement important.
Mais si on a envie de tenter cette expérience un peu à part, il y a de quoi trouver une forme qui nous plaise et nous corresponde (aide administratif, travail dans une bibliothèque, politique, aide aux personnes….).
Bonjour, bien d’accord et vous félicite de participer !
J’ai connu assez jeune le handicap dans ma famille, des amis d’enfance touchés par la poliomyélite et, plus tard, travaillé avec des associations gérant d’autres handicaps: CAT,Impro,Ateliers protégés…
Dès le Printemps venu je m’engagerai comme vous maintenant que je puis me déplacer plus facilement, ce qui ne m’empêche pas de continuer mon soutien actuel auprès de personnes qui supportent mal la vieillesse ou se trouvent dans le même état que moi, la volonté en moins.
Le bénévolat ce n’est ni plus ni moins être là pour l’autre que ce soit en association ou dans sa vie quotidienne!