Le bien-être de notre corps fait partie d’un bien-être plus large.
Même si notre rapport au corps est loin d’être simple dans notre société.
Corps et esprit
Plein de sites, de professeurs en tout genre, vous le diront, nous sommes un tout; corps et esprit sont un ensemble.
Sauf que dans notre société, le corps renvoie souvent à toute une série de tabous et d’interdits.
Dire que l’on aime son corps apparaît comme du narcissisme ou de la prétention.
Par contre, ne pas l’aimez c’est du manque de confiance en soi ou la preuve que l’on porte trop d’attention aux regards des autres.
Mais voilà, c’est compliqué de vivre avec ce corps qui est le nôtre qu’on le trouve beau ou laid, pratique ou encombrant.
Bien-sûr on peut le modifier, le transformer, le sculpter mais ce n’est jamais sans conséquences sur ce qu’on est, sur notre esprit et cela a des limites: nous ne sommes pas tous des Mickaël Jack son, nous ne sommes pas tous fait pareil et vous ne ferez pas réapparaître une jambe « classique » à une personne amputée.
Prendre soin de soi
Il faut prendre soin de notre corps.
Mais qu’est ce que ça veut dire?
Comme une plante, si on l’arrose et qu’on lui donne un peu d’engrais, cela suffit ?
Les quelques préceptes de bases que tout le monde connaît :
Faire du sport
boire de l’eau
manger cinq fruits et légumes par jour
Éviter les stupéfiants et l’alcool.
Mais est-ce que cela suffit à se sentir bien dans son corps?
Je ne crois pas parce que dans tous ces commandements, on oublie la notion de plaisir.
Le bien-être physique
Je me suis occupée de pas mal d’enfants et adolescents, et j’ai pu constater que prendre soin de soi au delà des besoins élémentaires est loin d’être inné.
Prendre soin de soi, ça peut être se passer du lait hydratant tous les jours, entretenir sa tignasse, prendre soin de ses ongles (pas besoin de mettre du vernis pour s’occuper d’eux) et ça s’apprend…
Des fois ces actes passent pour superficiels ou encore pire comme de la coquetterie féminine.
Et pourtant, prendre soin de son corps c’est avant tout prendre du temps avec soi, pour soi.
Après chacun ses techniques: pour certain ce sera mettre de la crème pour d’autres ce sera se masser les pieds régulièrement…
Normes sociales
Mais voilà souvent, on prend soin de soi parce que l’on y est obligé.
Pour certain, prendre soin de son corps est trivial et pourtant ils ne conçoivent pas qu’une femme aille travailler sans maquillage.
Et les hommes ne sont plus épargnés puis qu’eux aussi doivent succomber au culte du corps parfait (épilé ou non, rasé de prêt…).
Cela peut vite devenir un carcan.
On ne prend plus soin de soi pour le plaisir que l’on en retire mais pour coller à ce que le groupe attend de nous.
Si on commençait simplement par se faire plaisir, par prendre du temps pour nous, notre esprit, notre corps.
Quand le corps se rappelle à nous
Un autre de nos soucis en Occident, c’est que l’on attend trop souvent que la nature nous rappelle à l’ordre pour commencer à s’occuper de notre corps.
Quand celui-ci est touché par une maladie ou un accident, on se rend compte qu’il n’est plus pareil, qu’il a besoin de plus d’attention.
Quand vous êtes atteint d’un cancer, vous savez qu’il faut prendre soin de vos cheveux parce que de toutes manières, vous le voyez dans votre glace et qu’en plus ils sont susceptible de disparaître.
Quand vous vivez sur un fauteuil, vous savez qu’il faut vous badigeonner de crème parce que la peur de l’escarre est aussi efficace que celle du père fouettard (pour comprendre de quoi je parle!)!.
Puis quand votre corps est source de souffrances quotidiennes, vous vous rendez compte qu’en prendre soin et en retirer du plaisir est capital pour ne pas avoir envie de le réduire en bouillie.
Tout n’est pas histoire de consommation
Bien-sûr, il ne s’agit pas de dévaliser le premier rayon beauté du supermarché ni de passer votre paye en produits onéreux.
J’ai entendu, il y a peu , une critique de la mode des you tubeuses beauté.
C’est vrai que voir des jeunes filles (peut être il y a t’il aussi des garçons, mais je n’en connais pas) venter tel ou tel produit ou passer des heures devant un miroir peut interroger sur la pertinence de leur démarche et leur sens des réalités.
Et pourtant, attention de ne pas faire d’amalgame.
Autant cette tendance à pousser à la consommation (et à s’y noyer soi même) n’a pas grand chose de positif autant prendre soin de soi n’est pas négatif.
Je ne parlerais pas du choix de porter ça devant l’écran, c’est un autre débat.
Du bien à l’âme
Le dernier point que j’ai compris au fil de ma vie est le bienfait que pouvez apporter à l’âme le fait de prendre soin de son corps.
Se sentir belle est gratifiant (le corps n’étant pas la seule façon d’être jolie) pour l’âme et bon pour le moral.
Et moi la garçon manqué, qui ne savait ni me maquiller, ni me coiffer, j’ai découvert que prendre soin de ma peau et mettre du maquillage peut aider.
Me maquiller tous les jours serait un supplice mais quand je ne vais pas bien physiquement cela m’aide à me sentir femme avant d’être malade (je l’expliquais là).
Le maquillage n’est qu’un petit point de tout ce qui peut permettre de prendre soin de soi si cela est vécue comme un plaisir, un choix.
Aujourd’hui, j’affirme haut et fort, que prendre soin de son apparence extérieure n’est pas forcément un signe de futilité mais permet de prendre soin de soi dans notre globalité et aussi une manière de ne pas oublier que l’on est autre chose qu’un être humain malade, pas sexy, fatigué, avec un corps abîmé.
Là ou je parle de toutes ces petites choses qui m’ont permis de me réapproprier mon corps: Chaussures à talons…et SEP, mon histoire d’amour avec les corsets, Handicapée et jolie.
Belle réflexion.
Merci!