Proposer une invitation chez soi à des amis, de la famille, est plaisant.
Mais depuis que je suis malade cela n’a plus tout à fait les mêmes répercussions.
Une invitation
Une invitation peut se préparer plusieurs jours (voire semaines) avant où elle peut se décider au dernier moment.
SI l’on prévoit, il faut choisir le jour.
Et là, rentre en jeu madame l’inconstante.
Je ne compte plus le nombre de plans que j’ai dû annuler parce que j’étais incapable de les tenir.
Ensuite, qui est ce que l’on invite ?
Une pote, deux, trois, quinze ?(Vu la taille de mon petit nid, quinze il vaut mieux oublier !)
Puis de toute manière quinze, rien que le bruit, l’attention que cela va me demander… est beaucoup trop épuisant pour moi.
Si l’on ne prévoit pas, tout est alors une question de cuillères ou de à quel point on peut comater le lendemain.
Que va t’on faire ?
Il y a beaucoup d’étapes quand l’on accueille des gens à manger.
Elles sont tellement naturelles que l’on n’ y pense même pas.
Déjà, réfléchissons à ce que l’on va préparer ?
Est-ce que l’on est plus, pizza-coca, pâtes-eau, blanquettes de veau et vin ou tian et jus de fruit ?
Vu que l’on va cuisiner pour les autres, il est important de tenir compte des allergies alimentaires de chacun (parole d’allergique!) et des goûts (enfin dans la mesure du possible!).
On doit aussi réfléchir à faire un seul plat, un buffet, un repas complet.
Quoi qu’il en soit, une liste de course se dessine et un passage obligatoire entre les rayons d’un supermarché s’impose.
C’est là que commence les choses sérieuses parce que si je ne veux pas prendre le risque de m’endormir la tête posée sur un paquet de jambon ou risquer de ne pas pouvoir ramener mes courses qui ressemble à une tour de Pise sur mes genoux, il vaut mieux que je m’organise, un peu.
La popote
En se rapprochant du jour fatidique, les ingrédients frétillent dans mon frigo, quinze onglets de recettes de cuisine sont ouverts en permanence sur mon PC.
Je vous direz bien que je me lèverais le jour J à 7h et actionnerez mes mains de manières efficace jusqu’à obtenir le délicieux repas que j’ai imaginé mais ce n’est pas du tout ça !
Je cuisine mais mes menottes n’aimant pas les actes précis et répétitifs, elles se mettent vite à trembler et à danser la macarena au bout de mes bras !
Donc déjà, j’essaie de répartir la préparation sur deux jours au moins et je mets à contribution la servante que je cache habituellement dans le placard.
Personne n’y crois, zut alors.
Par contre, effectivement, je demande de l’aide.
Au lieu de me laver les orteils et de me préparer ma sousoupe, la personne qui m’aide (l’auxiliaire de vie), va se découvrir des qualités culinaires et obéir aux doigts et à l’œil à mes consignes !
Le jour même, j’en aurais encore à faire mais j’essaierai de faire en sorte qu’il ne me reste que les choses simples.
Préparation
Le problème, c’est que ce ne sera pas fini lorsque le repas commencera à embaumer mon petit nid.
Déjà, je n’ai pas pour habitude d’accueillir mes amis en tenue d’Eve et puant le bouc, donc un passage par la salle de bain et le placard aux fringues s’impose.
Je pousserai même la prétention jusqu’à me maquiller, me coiffer et me mettre des bijoux!
Résumons: le repas est prêt, je suis toute apprêtée (on se croirait dans un dîner presque parfait!), par contre un chat ne retrouverez pas ses petits.
Pour ne pas vous mentir, je fais en sorte que le ménage soit fait la veille!
Par contre dresser la table la veille avec un chat pas encore très bien éduqué (il n’a que quatre mois, il est excusable et moi aussi!), ne me paraît pas du tout une bonne idée !
Puis c’est sympa de tout installer…
A ce moment là, il faut avouer que je me traîne un peu mais comme j’adore dresser la table joliment, pas de problèmes, je m’y colle et avec le sourire en plus!
Enfin là
Ding dong, (enfin chez moi c’est plutôt DIIIIING DOOONG, merci ma sonnette à réveiller les morts).
Quelques bisous (oui si vous venez chez moi, je vous ferais la bise !), des comment ça va, bla bla et direction les chaises.
En bonne maîtresse de maison, je sers à boire ce que chacun désire en transportant le tout sur mes genoux pas toujours épargnés par les gouttes d’un verre trop rempli.
J’avais parlé de ce que être malade pouvait changer dans la manière de faire la fête, de s’amuser.
Inviter des amis est une forme de fête, pas forcément alcoolisée ou dansante mais en tout cas un moment de détente.
Mais après toutes ces étapes, je pense très vite à mon lit au lieu d’écouter le discours passionnant de mes amis!
J’adore cuisiner, j’adore décorer ma table, j’adore me faire belle, mais faire tout ça, c’est vraiment vraiment beaucoup !
Et là j’avoue penser à ces Noël ou fêtes de ces dernières années où j’ai mis les pieds sous la table ou de ces moments où nous étions deux à inviter et je comprends mieux pourquoi effectivement aujourd’hui, si je veux profiter de mes amis ou de ma famille, chez les autres, c’est mieux!
coucou,
comme je te comprends ! le fauteuil roulant est un allié pour se déplacer mais pas vraiment pratique quand il s’agit de se déplacer dans une cuisine ou un salon encombré par une table et des chaises !
le plaisir de recevoir, déjà avant ça me fatiguait, alors maintenant : ça me panique ! j’ai pourtant la chance d’avoir un petit mari adorable qui m’aide beaucoup dans la vie de tous les jours… mais préparer une invitation c’est du boulot, de l’organisation…et du stress ! donc on finit par accueillir les gens énervés car on s’est chamaillés sur comment préparer ceci ou cela… et des « tu n’as qu’à le faire toi-même si t’es pas contente », car forcément quand on ne peut pas faire les choses on peut regarder comment ça se prépare et donner des instructions , que l’autre n’apprécie pas forcément… ahhhhhhhh bref, comme tu dis, quand les gens sonnent à la porte on a plus envie d’aller se reposer dans sa chambre que de gazouiller gaiement avec les amis… pourtant j’adore voir du monde, rire, etc… mais chez les autres !!! comme toi ! lol ! bises
Val
Merci de ton commentaire!
Oui ne plus accueillir ne veut pas devenir un ours dans sa grotte! heureusement!
Bah une fois qu’ils sont là, exploite ! xD Bon je dis ça et en même temps… Au début je disais « j’accueille, je fais à manger, mais vous faites la vaisselle ». Ahah. Ah…Ah… pas du tout en fait -_- (merci donc le nouveau lave-vaisselle <3)
C’est bien ce que je fais, j’exploite avant après… mais j’en fais quand même toujours trop!!!