Je voulais vous écrire un article parlant de la magie que l’on accorde à Noël.
Je me rends compte que j’ai tellement de choses à en dire et que c’est tellement embrouillé, que ce n’est de loin pas si facile.
Photo réalisée sans trucage; © Rachel Combauroure.
Noël et sa magie
Comme je vous l’ai souvent dit, je suis une grande enfant.
Alors, imaginer un barbu dans son pôle nord avec des lutins courant partout et des rennes parlant ne peut que me plaire.
Sauf que je le veuille ou non, j’ai grandi.
J’aime toujours autant les lumières, les cadeaux, les délicieuseries gustatives.
Mais pour la première année, je ne m’envole plus sur les rayons de lune en surfant sur la neige.
J’ai conscience depuis déjà quelques années, de notre société de consommation, des personnes seules, des guerres dans le monde…
Je les mettais dans un coin de ma tête dans une jolie boite transparente.
Je ne voulais pas les oublier complètement mais je ne voulais pas qu’elles puissent gâcher ce moment.
Les apparences
Mais après tout, l‘important dans cette fête n’est-ce pas l’amour?
Être en famille, avec les gens que l’on aime…
Profiter de notre chance : on ne peut malheureusement pas aider tout le monde, ni porter sur nos épaules tous les malheurs du monde.
Mais pourquoi cette année, ça ne résonne pas de cette manière pour moi?
Que ce soit dans les téléfilms de Noël, dans les émissions, les magasins, on nous montre comment être à Noël.
Et, cela m’attriste d’entendre ou de voir de plus en plus de proches qui se forcent pour trouver des cadeaux à tout le monde.
Ou encore, des personnes qui se font violence pour célébrer une fête qui les ennuie.
Ou bien, des individus qui se battent contre eux même pour afficher une tête de circonstance.
J’entends souvent qu‘on le fait pour les enfants.
N’est-ce pas aussi parce que c’est comme ça qu’on nous a appris à être?
De la magie tous les jours
Ma vie n’est pas parfaite mais c’est la mienne.
Elle me plaît et pas uniquement à cette période de l’année.
Et puis, ce qui ne me convient pas le jour de Noël existera toujours après.
Même avec la plus grande volonté, je ne pourrais pas tout changer.
De la magie, j’en veux tous les jours.
J’ai envie de voir les choses jolies de la vie qu’elle que soit la saison.
Les lutins et les fées mettent de la magie dans mon monde.
Je raffole de ces moments où je dévore un gâteau au chocolat avec des gens que j’aime!
Mon plaisir à moi c’est de voir ce petit truc un peu idiot mais qui me fait penser à Jeannette et le lui acheter parce que je sais qu’elle va adorer et rire.
C’est important que je prenne le temps d’aller voir ma maman dans sa montagne même si ‘il n’y a pas de raisons.
Fabriquer de petits objets pour mes proches est apaisant pour moi.
Je ne veux pas avoir besoin d’une date pour faire toutes ses petites choses.
L’enfant que j’étais
Petite j’adorais (déjà) Noël.
Je ne le fêtais pas comme tout le monde.
Je faisais tout en double et à des dates toujours un peu approximatives.
On avait des tas de rituels.
Il me permettait d’atténuer la sensation d’abandonner les un ou les autres.
Fabriquer la couronne de l’avent et allumer une bougie par dimanche était un grand moment de plaisir.
Je raffolais de la baie vitrée qui se parait de paysages enchanteresses.
Cuisiner des petits sablés et leur donner des formes loufoques étaient notre moment avec ma sœur.
Le sapin, n’en parlons même pas !
Et ce moment magique où la cloche retentissait pour signifier que le père Noël arrivait et qu’il fallait aller se cacher sous sa couette.
Tous ces petits moments, j’en avais besoin et ils m’ont accompagnée très longtemps.
C’était la période qui me permettait de me rappeler que l‘on s’aimait et que l’on m’aimait.
La magie que l’on se crée
Mais aujourd’hui en ai-je vraiment besoin ?
J’ai envie de donner des cadeaux, de créer des souvenirs, de passer des moments qui pourront servir d’édredons bien chauds à mes proches dans les jours de disette affective.
M’inventer de nouveaux moments permettront de me créer mes oasis de grand.
Je n’ai plus envie de me forcer, je n’ai plus envie de m’épuiser, de transformer mon estomac en barrique.
Il existe beaucoup d’associations pour être avec les personnes seules lors de cette fête, mais j’ai juste envie que mon sourire ne soit pas réservé à mes proches.
Je veux que ma compassion et ma tolérance soit à leur maximum ce jour là.. et tous les autres de l’année.
Et avant tout, j’ai envie d’être contente d’être avec les personnes qui m’accompagnent et de savourer leur présence.
Peut-être est ce plus facile pour une personne qui ne le vit pas religieusement parlant et qui n’a pas d’enfants.
J’ai juste envie et surtout besoin de désacraliser cette fête.
Je veux en faire ce qu’il me plaît.
Et aujourd’hui, ce dont j’ai envie et que je savoure, c’est d’être en vacances!
Alors profitez des vôtres si vous en avez, et comme direz Margot « prenez bien soin de vous et de tous ceux et celles que vous aimez et souriez aux gens dans la rue si vous êtes à l’aise avec ça ».
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Se forcer. Eh bien oui il faut quelquefois se forcer . La magie c’est beaucoup de travail.
Je ne suis pas sure qu’il faille se forcer. c’est vrai qu’on nous l’apprend dés le plus jeune âge mais on apprend aussi à effacer nos envie, à taire ce que l’on est. Alors se forcer peut être mais pas trop et sans s’oublier.
Tellement de choses qui font échos en moi dans cet article. J’aime Noël parce que c’est le moment de l’année où l’amour est le plus visible : on en a pas honte parce que « c’est la période ». Mais j’avoue que depuis deux ans, ce mois réveille en moi un profond état de nostalgie, voire de mélancolie les jours où je suis vraiment fatiguée. Elle a été belle, mon enfance et ça manque de ne plus pouvoir être aussi naïfs…
Grandir…