Le temps, quel vaste sujet!
Je ne vais pas parler ici de la notion de passé/ présent/futur, ni du temps dans l’évolution humaine, juste de ces minutes qui passent et qui n’ont pas toujours la même valeurs selon les personnes, les moments.
Différence de temps
Le temps est une valeur définie arbitrairement censée être identique pour tous.
Il est vrai qu’aujourd’hui où que l’on aille, 60 secondes = une minute, 24 h = une journée…
La notion de temps peut paraître claire et objective.
Et pourtant qui n’a pas déjà vécu des moments où le temps passe en un éclair ou au contraire se traîne comme un pachyderme?
Selon les pays et les cultures, la notion du temps qui passe est différente.
Il y a peu de temps une personne me disait que dans son pays d’origine, l’Arménie, cela n’avait pas d’importance d’être en retard au travail que l’on courait beaucoup moins après le temps.
Rien qu’en France, il y a des différences dans le rapport que l’on a au temps selon où on habite.
Les personnes vivant dans les régions du sud sont connues pour être moins pressées, pour avoir une notion du temps assez « relative ».
Mais en faite, est-ce que leur rapport à ce temps prédéfini est plus relative et moins bien que celui des autres.
Le temps est lié à ce que l’on est/fait
Il y a des différences culturelles et des différences dû à notre mode de vie.
Vivre à Paris est différent de vivre au fond de l’Ardèche et on a plus les mêmes priorités ou exigences.
Pareillement avoir été élevé en Campagne ne donne pas le même rapport au temps qu’avoir été élevé en ville.
Mais ne nions pas pour autant les différences de chacun.
On peut avoir toujours vécu en ville et être très zen, prendre le temps de faire les choses tranquillement, ne pas hurler à la moindre minute perdue. Et on peut être une campagnarde pure souche et ne pas supporter la moindre secondes de retard, avoir toujours peur de ne pas avoir le temps, de perdre du temps en futilité.
Et bien sûr la vie que l’on mène amène aussi beaucoup de nuances.
Se préparer le matin avec trois enfants est différent de se préparer quand on a juste à sauter dans ses habits et à avaler un café.
Les minutes sont toujours identiques et pourtant une demi heure pour l’un, pourra paraître très longue et beaucoup trop rapide pour un autre.
Le temps avec un handicap ou une maladie
Le handicap et la maladie n’apporte pas les mêmes nuances mais les deux colorent la notion de temps de manière différente.
Une heure quand on est allongé à juste respirer pour ne pas se laisser emporter dans le brouillard de sa douleur peut paraître d’une longueur sans
nom.
Pareillement, quand on attend les résultats d’un IRM, les jours peuvent paraître des mois alors qu’objectivement ils sont toujours les mêmes.
Et que dire quand on voit une maladie évoluer.
On se voit, on se sent progresser sur ce chemin plein de ronces qui nous effraie, que l’on voudrait fuir et d’un seul coup le temps passe trop vite.
Certains gestes quotidiens prennent aussi beaucoup plus de temps que ce soit à cause d’un handicap ou des conséquences d’une maladie.
D’un seul coup dire, « je vais m’habiller » n’est plus une indication fiable car cela va être beaucoup plus long que ce que ça ne le serait pour une autre personne et va dépendre de l’environnement dans lequel on se trouve.
Ce n’est pas sans rappeler ces routes ardéchoises où l’on m’a toujours dit que le nombre de kilomètres à parcourir n’était pas une information significative car ne prenant pas en compte le fait qu’aller à 90 km/h sur une route aux mille virages est totalement utopiste ou suicidaire !
Se perdre dans le temps
Puis il y a les gens ou les périodes où l‘on aime bien ne pas avoir de temps.
Ou courir partout nous plaît même si ça signifie ne pas avoir le temps de prendre le temps !
J’ai découvert que ma notion au temps avait changé : ce que je faisais en un instant, ce que je considérais comme primordiale à une période ne l’est plus autant.
La vie vous charge de vous faire comprendre qu’à force de courir après le temps, on n’en profite pas et qu’après on se retrouve comme un imbécile à se dire « ah si… ».
Mais soyons honnête, il y a des périodes où je cours encore après le temps!
Des périodes où je dois choisir entre aller à une compétition d’escrime ou écrire des articles pour vous parce que le seul temps que je ne peux plus réduire c’est celui de mon repos.
Alors je respire et je me dis qu’après tout rien n’est assez important pour ne pas prendre le temps de vivre et d’être bien.
Juste quelques commentaires pour tenter d’apporter ma pierre à l’édifice. 2 évènements de ma vie sont venus bousculer cette notion de temps.
Atteinte d’une maladie neurologique comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête , on ne sait jamais de quoi sera fait le lendemain , l’avenir , ce dont on sera capable de faire dans 10 , 20 ans …
Un accident de voiture est également venu provoquer un clash dans la façon de percevoir cette notion de temps . Lorsqu’on approche de très près la mort on réalise alors que l’on peut tout perdre : les personnes aimées , les projets , les passions …
Alors j’ai tout vu très différemment .
Mes priorités ont alors changées , et une envie de profiter à fond de chaque moment de la vie comme si c’était le dernier , sans remettre à plus tard ce qui me tient à cœur (désir d’enfant, redevenir une compétitrice, accepter l’amitié et l’amour quelque soit le moment où il arrive)
Amitiés à toi koa..
Mais euh t’es qui toi??!! Non mais tu connais mon pseudo d’escrimeuse donc tu me connais IRL mais euh tes qui??!!
Tu as tout à fait raison il y a des choses dans la vie qui change notre rapport au temps de manière indéniable. Comme quoi ce n’est jamais figé et ce n’est pas un concept si objectif et fixe que cela en tout cas pas dans ce que l’on en perçoit!
Mais de rien et c’est un réel plaisir de découvrir vos nouveaux sujets !
Du reste je vous propose, puisque vous pratiquez le sport, de parler ensemble des joies et contraintes de l’exercice physique pour les personnes en fauteuil roulant ?
Je vous assure que là, le temps semble long pour celles et ceux qui espèrent à la fois oublier leurs douleurs mais surtout tenter de mieux vivre normalement…en oubliant momentanément leur handicap.
Si vous le souhaitez dans cet hypothétique sujet, je vous résumerai mes aléas et déconvenues pour participer à un semi marathon ou pratiquer la musculation qui m’est indispensable mais j’ai tout mon temps pour espérer y arriver.
Dès que j’ai le temps je vous recontacte par rapport à un éventuel article sur le sport.
La notion de relativité au temps évolue et si l’on est comme moi retraité et handicapé, c’est très aléatoire: fonction de ses souhaits, ses envies, la météo et autres contraintes que l’on ne peut maîtriser.
Certains jours, je repense aux 20 mois passés en Centre de Réadaptation où le temps n’avait plus le même sens, un peu comme à la caserne !
Depuis un an que je suis rentré à domicile, je regarde davantage les saisons, trouve plus de plaisir à observer les chalands, inspecte les rares lieux accessibles et tente de plus en plus de militer mais je m’aperçois que les « bipèdes » normaux actifs, malgré leur bonne volonté, n’ont pas le même rapport au temps que nous, surtout en région parisienne, et je regrette les années passées en Provence.
Comme je n’ai plus de télé depuis des lustres et que j’enregistre après diffusion mes émissions de radios préférées, je n’ai pas l’obligation de surveiller la pendule et l’immeuble d’en face m’empêche d’entendre la cloche de l’église et a rendu inutile mon cadran solaire…
Reste les objets connectés qui ne manquent pas de vous rappeler l’heure: smartphone, PC et autres trucs que la société a créé rien que pour qu’ils nous deviennent indispensables ?
Un vieux souvenir de latin que l’on pourrait décliner à l’infini:
O tempora ! ô mores !
Merci de vos commentaires ils sont toujours très agréable à lire.