Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais personnellement je suis très exigeante et encore plus avec moi même.
Je ne me satisfais jamais de là où j’arrive parce que je pense que je peux aller plus haut.
Mais alors qu’en est il de ces petites victoires qui ne payent pas de mines ?
Perfectionnisme
Je pense que l’on peut aujourd’hui me classer, dans les perfectionnistes.
J’aime que ce soit parfait.
Arriver à quelque chose avec de l’à peu près ne me suffit pas.
Quand j’étais petite, je me souviens d’une phrase qui m’avait marquée ; « tu as eu 16 en histoire, tu aurais du avoir au moins 18, ce n’est que du par cœur, c’est facile ».<
Peut-être que mon exigence en tout, a commencé là.
Et perfectionniste, je le suis en tout.
J’aime que ma maison soit parfaite, sans rien qui dépasse, qui déborde de la casse que je lui ai attribué.
Ça a créé des situations assez drôles : quand une personne fait de la cuisine chez moi, je passe derrière pour nettoyer et ranger sauf que le nombre de fois où j’enlève la cuillère qu’elle est en train d’utiliser, je ne compte plus !
Pareillement, je n’aime que très rarement mes gâteaux.
Ils font le délice des autres, je leur laisse !
Envie de s’améliorer
Ce côté jamais content est épuisant parce que non, la vie n’est pas parfaite et rien ne l’est jamais.
J’ai beau le savoir, le dire, ça ne m’empêche pas de passer des heures à ranger, à améliorer un origami… et à ne pas être contente !
Mais il faut bien le dire, ça a aussi un pendant positif.
Parce que n’être jamais satisfait pousse à vouloir s’améliorer.
Je me souviens quand je jouais beaucoup aux jeux vidéos, avoir passé des heures à faire et faire encore pour y arriver, pour m’améliorer !
Je n’étais pas bonne mais j’étais connue pour ma persévérance à la limite de l’obsession.
Dans le sport, c’est pareil.
C’est peut être ce qui fait que j’aime la compétition.
Chercher à s’améliorer encore et encore.
Mais ces petites victoires alors ?
Un jour, une personne m’a dit qu’au lieu de viser le haut de la tour et d’être perpétuellement déçu parce que j’arrivais à l’avant dernière marche et non à la dernière, je devais créer un cercle vertueux.
Viser moins haut mais du coup réussir et profiter de cette victoire pour regonfler ma confiance en moi, ce qui est motivant pour la suite et crée un cercle vertueux où on se dit qu’on en est capable.
Ça me fait penser à ces petites victoires que l’on ne voit pas toujours.
Chacun à les siennes:
se lever le matin pour une personne dépressive
faire cuire des pâtes pour le novice en cuisine
parler avec le boulanger pour le timide…
Souvent, il n’y a que nous qui avons conscience de ce qu’elles représentent où à la rigueur quelques amis proches.
D’ailleurs, des fois heureusement qu’ils sont là pour juste vous dire « hé mais regarde, regarde ce que tu as fait ».
Et d’ailleurs qu’elles sont les vôtres ?
Arrêter de relativiser
Pour moi, c’est ce gentleman (compétition amical d’escrime) que j’ai gagné en début d’année.
Il ne m’a pas donnée de point pour mon classement national, il n’était pas contre des personnes pratiquant l’escrime à haut niveau.
Est-ce pour autant qu’il n’a pas de valeur ?
D’une part ce serait prétentieux de ma part de me croire supérieure à toutes ces personnes et d’autre part bien sûr qu’il a de la valeur.
J’ai gagné.
Certes une bouteille de vin et des fromages de chèvre mais j’ai gagné et en plus en partageant de très bons moments avec d’adorables personnes.
Alors arrêtons de relativiser et de minimiser nos victoires qu’elles qu’elles soient.
Dans Karaté Kid (la culture passe par tout et si vous ne connaissez pas ce film, c’est que vous avez vécu dans une grotte pendant 20 ans!), Myagi dit « si tu peux faire de petites choses, tout est possible ».
J’ai appris quand j’étais enfant, que l’important c’était l’intention qu’on mettait à ce qu’on faisait, le travail que l’on y consacrait et non le résultat.
Alors bien sûr, le résultat a de l’importance pour moi et surtout en escrime mais perdre en ayant tout donné est bizarrement satisfaisant, pas autant qu’une victoire mais quand même.
Une petite victoire est aussi importante qu’une grande et d’ailleurs comment définir ce qui est grand et petit?
L’avantage de voir toutes ces petites victoires est de ne pas rester dans une vision négativiste, de ne pas voir que le mauvais en nous.
Apporter de l’importance aux petites choses comme aux grandes permet de relativiser et surtout d’être à ce que l’on fait, toujours, qu’elle que soit le résultat final.
Bonjour pour moi une petite victoire parmi d’autres c’est d’avoir mon autonomie. Car enfant j’avais perdu la mémoire ne savant plus rien faire j’ai du tout réapprendre, comme apprendre à vivre en société et en collectivité. Aujourd’hui je sais faire mes courses, préparer un repas, d’ailleurs je m’investis du temps libre pour préparer mes émissions. Je ne ferai l’escalade de l’Everest, car je n’ai pas la compétence, mais avoir mon autonomie c’est déjà une victoire. Bon article qui remet la personne qui te lie en confiance.
L’autonomie tu as raison c’est une victoires et moi je la quantifierais d’immense.