Aujourd’hui, je vais vous raconter une histoire.
L’histoire d’une amoureuse qui aime à s’en écorcher les pieds.
Une histoire pleine d’amour et de peur aussi.
Les histoires de princes et princesses
Cette femme a eu plusieurs histoires amoureuses.
Elle n’a jamais été fan des histoires sans lendemain ou alors est ce parce que son cœur était trop sensible ?
Quoi qu’il en soit, des amoureux elle en a eu plusieurs mais ils sont toujours restés plusieurs années.
Elle n’a jamais vraiment cru au prince charmant, ce principe suranné donc on lui a rebattu les oreilles quand elle était petite alors qu’autour d’elle, elle ne voyait que des couples se déchirant.
Mais comme toute adolescente, elle s’est rebellée et s’est dit qu’elle elle ne ferait jamais comme ses parents : elle ne se marierait pas plusieurs fois et surtout elle n’abandonnerait jamais personne.
Oui à l’époque pour elle, se séparer de quelqu’un c’était l’abandonner, un peu simpliste comme point de vue, vous ne trouvez pas ?
Elle était jeune que voulez vous !
Apprendre à se respecter
Puis les années sont passées et l’ont éloignée de l’adolescence.
Elle a fini par comprendre que l’on n’avait pas à tout accepter sous prétexte de ne pas faire souffrir l’autre, de ne pas reproduire le schéma parental.
Exiger qu’on vous porte du respect ça paraît évident mais faut-il déjà le faire soi même et avoir conscience qu’on y a droit.
C’est peut être la première leçon qu’elle a apprise mais aussi celle qu’elle a mis le plus de temps à intégrer.
Elle s’est séparée de ces amoureux qui ne lui convenait plus, ne lui témoignait pas assez de respect.
Elle ne les pas abandonné, elle n’a même jamais vraiment cessé de les aimer, juste un jour elle s’est souhaitée mieux pour elle.
Elle ne cherchait pas le grand Amour, celui avec une majuscule celui que tout le monde encense.
Pour elle, l’amour est partout mais l’amour d’un couple n’est pas l’essence qui fait avancer la voiture tout au plus, il est le revêtement des sièges qui donne de la couleur à la voiture, de la classe, de la douceur.
Un temps pour chaque choses
Aucune histoire d’amour n’est pareil même quand elle est vécue par la même personne.
Et puis, encore plus important, tout est question de timing et dans un couple on est au moins deux ce qui signifie accorder ses timing.
Un des hommes qui a jalonné sa vie lui a dit qu’elle avait été un brouillon et que depuis il s’était vraiment amélioré et qu’il la remerciait.
Est-ce qu’elle en a été contente ?
Peut être un peu mais, même si elle passe son temps à souhaiter le meilleur pour les gens qu’elle aime, elle se dit que elle aussi elle aurait aimé avoir le gars qui s’était amélioré.
Elle aimerait arriver au bon moment, au moment où cet autre serait prés à l’aimer, à la respecter, à vivre avec elle sans porter avec lui le poids de toute sa jeunesse et sa candeur.
Être amoureuse ne fait pas tout
Puis le temps avançant, elle a découvert une nouvelle manière d’aimer et de se séparer.
Elle n’a jamais cesser d’être amoureuse, non pas parce qu’elle est gentille ou naïve mais juste parce qu’une fois qu’elle aime quelqu’un, elle sait que cette personne a une place à part dans son univers.
Mais la leçon, la plus dure qu’elle a appris c’est que l’amour ne suffit pas toujours.
Quand elle aime, elle aime entièrement et elle voudrait que ça suffise.
Elle serait prête à vendre son âme.
Elle voudrait avoir la force d’accepter l’autre dans sa totalité même ses défauts qui la blessent, elle voudrait le rendre heureux, que grâce à elle, le monde soit plus doux.
Sauf que personne ne mérite que l’on s’oublie, personne n’a à supporter de ne vivre que par l’autre et surtout tout le monde a sa propre histoire sa propre force à trouver.
Chopin où ne pas se suffire d’un au clair de la lune
Jacques salomé compare l’amour a la musique.
Vous pouvez associer des dizaines de jolies notes mais ce n’est pas pour autant que vous en ferez une symphonie digne d’un Chopin.
Cette phrase c’est celle qu’elle s’est répétée en boucle quand elle s’est rendu compte que son amour ne suffirait pas à faire tenir cette histoire qui lui tenait tant à cœur.
C’est aussi ça que lui apprenait l’homme avec qui elle vivait, qu’elle méritait tout le bonheur du monde même si ça devait ne pas être avec lui.
Alors, elle est partie, encore.
Elle s’est retrouvée face à elle même, face à ses peurs mais cette fois elle s’est dit qu’elle était trop grande pour les fuir.
Alors elle a versé des tonneaux de larmes, elle s’est arrachée la tête à tout gérer toute seule malgré un handicap grandissant mais elle est restée là toute seule.
Dans The words, le personnage principal explique que le plus dure dans la vie et de vivre avec ses choix.
Elle apprend à vivre avec les siens même si elle ne sait toujours pas si ce sont les bons.
Mais dans son âme, elle garde la tristesse infini de cet homme qu’elle ne verra plus, la béance de cette place qu’il ne comble plus, la culpabilité de ne pas avoir su se suffire de ce bonheur imparfait.
Cette fille est handicapée mais ça n’a aucune importance ici parce que l’amour a ses propres bonheurs, ses propres difficultés qui vont bien au delà d’un handicap.
C’est peut être ça qui donne autant d’importance à ce simple petit mot ; il a la force d’effacer tout ce qui nous rend la vie un peu grise ou franchement arc en ciel et même quand il n’est plus que souvenir, il garde cette force.