Qui n’a pas de ces jours en creux, de ces jours où la déprime est un peu trop présente?
Ces jours où aller acheter le pain parait une montagne, quand même un rayon de soleil n’arrive pas à lever la brume de votre cerveau.
Ces jours où l’âme est triste.
Ces jours en creux, où la déprime se dessine
Souvent, on me dit que je suis pleine d’énergie, que j’ai toujours le sourire.
Puis, les gens qui me connaissent un peu mieux, voient les jours où mon visage se marque de tristesse, de douleur, de peur.
C’est peut-être là que l’on reconnaît les gens qui vous aiment: ils savent lire derrière vos sourires, derrière vos blagues ras des pâquerettes.
Parce que des fois, les jours en creux, c’est ça, des jours où l’on se force à sourire mais où du coup on sourie tout le temps juste pour cacher la couleur de notre âme.
Ce sont des jours où chacun réagit différemment mais qui n’épargnent personne.
Ils mettent du relief à tous les autres, nous permettent de goûter les jours où tout va bien.
Chacun a ses méthodes plus ou moins efficaces pour les éradiquer où les laisser passer sans trop de heurt.
Les baleines blanches
Mais en fait, pourquoi on a de ces jours noyés de déprime?
Parce que dire qu’ils mettent en relief les jours où ça va mieux, c’est bien beau mais ça n’aide pas à les comprendre!
Parce que c’est peut être ça le pire, ne pas comprendre pourquoi rien ne va plus.
Bien sûr, il y a des évènements qui peuvent y contribuer mais des trucs pas drôles, on en vit à longueur de temps alors pourquoi ces jours là d’un seul coup ils se transforment en baleine blanche.
On ne voit plus qu’eux, on n’arrive plus à relativiser.
On devient morose, déprimé, triste, au choix, un peu des trois parfois.
Il n’y a peut-être pas de raison ou peut-être est-ce une accumulation de tout ce que l’on ne laisse pas sortir le reste du temps.
On ne peut pas être parfait tout le temps, on ne peut pas être en pleine forme tous les jours, il est impossible d’avoir la banane jour et nuit.
C’est juste que ces jours là, on le sait, on en prend ou on en reprend conscience.
Et parfois, on ne peut même plus le cacher en tout cas pas à nos proches.
Éphémères
Mais l’avantage de ces jours en creux plein de déprime, c’est qu’ils ne durent pas.
Ah si bien sûr des fois, ils résistent plus d’une journée mais ils finissent toujours par passer.
On finit par retrouver le goût d’être, sans se forcer à sourire.
On retrouve le plaisir dans le sourire d’un enfant ou la dégustation d’un bon thé.
J’ai connu ces jours en creux qui s’éternisent, ces moments qui n’ont plus de fin, où vous perdez même le goût de sourire pour faire semblant.
Je connais aussi ces moments de douleurs qui m’isolent dans mon brouillard.
Puis je connais aussi ces moments où, je n’ai envie de voir personne mais où je n’ai pas envie d’être seule.
Un peu comme tout le monde en fait.
Mais c’est justement en connaissant tous ces moments, que je sais qu’ils finissent toujours par passer.
Même si quand on est plongé dedans, on n’en voit plus la fin.
Continuer à vivre
Alors qu’est ce que je fais ces jours où rien ne va plus dans mon petit monde?
Je fais le dos rond.
J’écoute mes playlists spéciales.
Je regarde mes films du dossier « après-midi morose ».
Si, si, il existe et il fait souvent r ire ceux qui le connaissent parce qu’il est rempli de films à l’eau de rose devant lesquels je sais que je vais pleurer. Mais au moins, je ne pleure pas sur moi et ça, ça fait du bien.
Je m’attache aussi à chaque moment, à chaque geste du quotidien comme une routine qui me berce et m’apaise.
« Ma vie, mon handicap, m es emmerdes » parlent des petits plaisirs simples de la vie.
Je m’en suis découvert plein et ces jours là je les vois.
Ils n’arrivent pas à éclaircir ma brume mais les savoir là me permet de savoir que la vie continue.
Et surtout, je continue à vivre, à faire ce que je sais aimer.
Le lendemain, je serais heureuse de les faire, ces jours là je les fais c’est tout.
Alors à la votre!
Chacun ses techniques pour passer ses jours là, pas de meilleures solutions que d’autres, pas de personnes qui les vivent mieux que d’autres, juste des gens qui les vivent un point c’est tout.
Et les jours en creux même si ils dansent avec la déprime, semblent même frôler la dépression, ils n’en sont pas une.
Un jour aussi je vous en parlerais de celle-ci.
Et ça c’est mon petit cadeau, parce que je la trouve si belle, et si vraie.
Margot a dit hier dans sa vidéo de partager ce que l’on aime alors voilà une chanson que j’aime et une fille qui est chouette à regarder aussi!
http://www.deezer.com/track/14352296 (Pardon, vous n’en aurez qu’un extrait mais introuvable sur Youtube)
bonjour Douce Barbare, je viens de lire ton article et je me reconnais tellement…je suis en ce moment dans ces périodes de creux de la vague où l’on pleure pour un rien ou pour tout…
j’aimerais être cette amie qui puisse te tenir compagnie ces jours-là et je comprends ton attente.
moi-même je n’ai pas vraiment d’amie proche et ça me manque…
peut-être qu’un jour nous croiserons nos chemins…
Je lis justement ton article un soir de bourdon, après une journée où la fatigue a fait du moindre geste un effort, et m’a rendu la moindre contrariété aussi pénible qu’une fin du monde. Mais comme toi, je sais que ces moments-là n’ont qu’un temps et qu’une bonne nuit de sommeil, en général, fait des miracles. Le seul truc qui me chagrinera encore demain matin, c’est de savoir que je n’aurai encore pas le temps de rattraper mon retard de lecture sur ton blog… Et comme j’ai décrété qu’à partir de samedi prochain (début de vacances tant attendues), je n’allumerais pas l’ordi une seule fois pendant deux semaines, me voilà mal barrée !!! 😉 En tout cas je pense à toi et t’envoie de gros gros bisous !
Les vacances c’est sacrée, tant pis pour le retard!!
Très juste …
Les amis sont souvent pour moi en tout cas d’une aide précieuse dans ces périodes -là pour sortir de cette fameuse brume et voir le bout du tunnel.
Comprendre l’origine du mal-être aussi .. même si on ne peut pas forcément le résoudre .
Avec toute mon amitié.
c’est vrai que les amis peuvent aider.
tiens! ca me rappelle qqun…
bravo koa! c’est trop joliment écrit et tellement vrai. tu trouves les mots à nos maux… mille bisous
Merci!!
Très bien décrit ! 🙂 bisous topine
🙂