à adapter à chacun
REFLECHISSONS,  Vie de sportive.f avec une maladie

Sport à la maison pour tous

Je suis sûre que le titre fait l’effet de gros mots à beaucoup d’entre vous ! Mais n’ayez pas peur, ça va le faire, vous allez voir !
Comme je le disais , je n’ai jamais été très sportive avant ma maladie. Depuis, je suis allée plusieurs fois en rééducation et là j’ai appris plein de choses dont faire du sport à la maison !

Révélation

Quand je suis allée en rééducation, je faisais de l’activité physique tous les jours. Certaines séances étaient avec les kinés, d’autres avec l’éducateur sportif puis d’autres encore où j’étais seule.enfant apprenant à marcher tout seul
La première fois, j’ai appris à remarcher correctement (ou presque), à ne plus ressembler à un culbuto dès que je me mettais debout.
Depuis, à chaque séjour, je travaille sur les capacités que je perds peu à peu comme la souplesse, la force des jambes, la dextérité, l’endurance…
Puis après chaque séjour, je rentre chez moi, et je ne fais plus rien. Enfin ça c’était avant !
Peu à peu, je me suis rendue compte que je prenais du plaisir aux séances quotidiennes de sport. J’étais à chaque fois contente de ce que je récupérais puis tout simplement ça fait du bien de transpirer.
Pour une personne qui a comme moi le cerveau qui réfléchit en permanence, qui analyse le moindre événement et la manière dont il aurait pu se passer, c’est reposant de faire travailler son corps.
Mon cerveau ne se tait pas pour autant (je ne suis pas encore Yogi), mais il a moins de place pour me parasiter puisque si je ne réfléchis pas un minima à ce que je fais soit je tombe, soit je n’arrive plus à respirer.

Arrivée chez moi

Au début, on me disait il faut que vous continuiez à faire des étirements tous les jours.
Oui d’accord je le ferai. Mouais ça durait deux semaines et encore. Et pourtant la souplesse, je reconnais c’est mon point fort. J’adore les étirements et en tant qu’ancienne danseuse, j’ai encore un peu de souplesse malgré tout ce que m’a enlevé la maladie.
Mais il n’y a rien à faire, se motiver seule, c’est dur quelles que soient les motivations de base et le plaisir que l’on y prend.
Du coup, j’ai commencé à essayer de retrouver une activité sportive extérieure que j’avais vraiment plaisir à faire en me disant que ça serait peut-être plus facile à suivre régulièrement.
Certes, j’y allais seule.
Au début c’était toujours difficile puis même après d’ailleurs parce que j’étais souvent la seule personne handicapée.
Je me sentais décalée et les profs n’en tenant pas toujours compte, ça appuyait là où ça faisait mal en mettant en évidence ce que je ne pouvais plus faire.
En fait, comme pour une personne valide, il s’agit de trouver le sport qui nous correspond et le groupe où on est bien.

Sport à la maison

Ne roulant pas sur l’or, je ne pouvais pas me payer plusieurs activités hebdomadaires. Puis mon côté sauvage n’appréciait pas forcément de se retrouver en groupe trop souvent.
Je me suis donc mise à vouloir faire des choses chez moi.

sport à la maison: le ballon de gymJe me suis acheté un vélo d’appartement et j’ai commencé à en faire… des fois.
Je me suis acheté un ballon de gym et j’ai commencé à m’en servir… des fois.
Je n’étais pas régulière mais déjà le fait de pouvoir varier les supports, moi qui n’y connaissait rien, c’était motivant.
Puis l’avantage de la rééducation, c’est que l’éducateur m’a appris à adapter les activités physiques aux capacités de la personne. J’ai compris que ce n’étais pas parce que j’étais malade, toujours fatiguée, en fauteuil, que je ne pouvais pas suivre des entraînements dit classiques (vous savez les vidéos You tube ou les livres du genre comment faire du sport à la maison).

Il fallait juste les adapter et c’était possible que l’on n’ait qu’un bras valide, qu’on ne puisse pas bouger ses jambes ou je ne sais quoi d’autres…

Maintenant, je suis hypra régulière et je m’entraîne tous les jours sauf un par semaine (laisser une pause au corps est primordial) et quand je ne suis vraiment pas en forme.
Écouter son corps, savoir quand s’arrêter et quand on peut pousser ses limites est aujourd’hui encore ce que je trouve le plus difficile à faire.

Un programme

Il y a quelques petits trucs qui m’aident à savoir quoi faire et surtout à ne pas me lasser au fil des jours, c’est mon programme.
J’ai prévu, quand je me suis mis à faire du sport très régulièrement, le nombre de séances que je voulais faire par semaine (je n’ai pas commencé par tous les jours, je vous rassure, une fois par semaine c’était bien aussi), leur durée et l’intensité (qui peut aussi se calculer en litre de sueur!).

Pour chaque séance, je prévois :

  • un temps d’échauffement
  • des exercices, pour lesquels je choisis ce que je veux travailler (jambes, abdos…), combien de séries je veux faire, et combien de répétitions je veux faire dans chaque série
  • un retour au calme
  • des étirements légers

Je m’arrête là mais ne vous inquiétez pas je reviendrais vous proposer différentes activités qui peuvent se faire simplement, sans matériel spécifique et même devant sa télé !

En attendant si le sujet vous intéresse vous pouvez lire : «sport pour tous», «handi escrime, créateur de mon sourire».

10 commentaires

  • Alexia

    Chapeau bas !!!
    J’ai beau avoir le matos (vélo d’appartement, ballon de gym,tapis,petit ballon et trampoline )j’avoue avoir abandonné depuis plusieurs mois … Je fais ma séance de kiné hebdomadaire avec ma kiné (ce qui a mon goût est vraiment trop peu) qui me conseille toutefois sur les étirements à faire à la maison et de me remettre sur mon vélo d’appartement ou lorsqu’il fait beau sur mon vélo tout court (mais jamais seule hein), je ne suis pas vraiment motivée pour le faire pffffff! !!!! Alors que j’en ai vraiment besoin pour ma spasticité!!!! Je dois me motiver. … un jour viendra …

        • Alexia

          Donc fatigue,douleurs et spasticité qui augmentent, je sais ce que tu vas me dire moins de pratique et plus de spasticité… Je suis au creux de la vague question motivation générale… mais un bon coup de pied au cul et cela va repartir

          • Douce barbare

            Je ne te dirais rien surtout que tu sais les choses aussi bien que moi à n’en pas douter! Mais je reconnais que trouver la motivation des fois c’est dure. Moi elle va au delà de la maladie sinon je le tiendrais pas je pense.

  • la Gali

    Moi aussi, je m’incline ! Avant ma grossesse (il y a quelques siècles), j’arrivais à me motiver pour faire une série d’exercices sur le ballon de gym chaque matin, ou presque. Mais maintenant, impossible de trouver le temps, et quand j’en trouve, la motivation n’est plus là, j’ai juste envie de flemmarder au soleil avec un bouquin. Mais bon, avec ma choupinette, je suis plus active par ailleurs : la porter, c’est presque faire des haltères ! La promener en poussette, c’est presque faire un parcours santé ! Minuter les journées, c’est presque courir un marathon !
    OK, tout est dans le « presque » 😉
    Je serai curieuse de lire tes conseils d’exercices, y’en aura peut-être un ou deux qui me motiveront. Et puis j’envisage, quand nous habiterons à la campagne et que les jours auront rallongé, de me remettre à la course à pied. Tranquillement, hein, sans forcer, sans viser la performance. Mais pour avoir ma dose de transpiration en profitant des chances que j’ai (en particulier : avoir des jambes qui fonctionnent bien…) On verra si j’arrive à tenir cette résolution !

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