Mes réflexions de fille malade et handicapée,  REGARDONS,  Vivre avec une sclérose en plaques

Quand les sens s’emballent

Les cinq sens vous connaissez ?
Qui n’a pas joué enfant à « tu préférerais perdre la vue ou l’ouïe » ?
Version audio garantie sans virus: https://drive.google.com/file/d/1OJk1gKOgSOvCOb_Lpy-u2EMkK5M8i2FC/view?usp=sharing

Nos sens et leur utilité

Les cinq sens sont l’ouïe, la vue, l’odorat, le toucher et le goût (petite vidéo qui parle même d’un 6 ème sens, un sens plus interne).
Ils nous permettent d’appréhender le monde, de rentrer en relation avec ce qui nous entoure.

On imagine sans soucis l’importance que revêt l’audition ou la vue.nos cinq sens représentés dans un dessin de tête de profil
On oublie plus souvent que le goût et l’odorat sont aussi important.
Quand au toucher, on pense avant tout au plaisir qu’il peut provoquer.

Mais les sens ont avant tout une utilité bien réelle dans notre vie de tous les jours.
Ils peuvent nous avertir d’un danger :

une odeur de brûlé inapproprié et notre vigilance se réveille

notre jus d’orange du matin étrangement aigre et nous regardons la date de péremption pour ne pas finir intoxiqué

le détecteur de fumée de notre appartement se met à hurler et nous savons que quelque chose cloche.

Les sens servent aussi à nous repérer dans l’espace.
Le toucher par exemple est capital pour pouvoir marcher.
La vue ou l’ouïe nous indique ce qui nous entoure.

Quand ils dysfonctionnent

Imaginer devoir se passer de l’un ou l’autre de nos sens, nous effraie.
Pourtant, des personnes en ayant un (ou plus) en moins sont nombreuses.

Là encore, beaucoup de nuances : vous pouvez être malvoyant ou aveugle, mal entendant ou sourd.
Si vous n’avez pas d’odorat, cela s’appelle l’anosmie.
Si c’est le goût que vous ne sentez plus, on parlera d’agueusie.

La vieillesse est une des raisons les plus courantes menant à la diminution de nos sens.
Mais de nombreuses maladies peuvent aussi entraîner des troubles de nos sens.
Des accidents, avec rupture d’un nerf peuvent également amener des handicaps dans ce domaine.

Mais savons nous toujours qu’un de nos sens dysfonctionne ?
C’est certain que si vous voyez d’un seul coup moins bien, vous irez voir l’ophtalmologue pareil pour l’audition.
Mais si vous sentez moins le contact d’une étoffe, si vous ne percevez plus les goûts ou les odeurs de la même manière, vous en rendrez vous compte ?

Dysfonctionnement n’est pas forcément absence totale

Dire de quelque chose qu’il dysfonctionne, signifie qu’il fonctionne mal, ou de manière inhabituel.
Vous pouvez être sourd mais vous pouvez aussi souffrir d’acouphènes.

L’allodynie par exemple est une sensation douloureuse déclenchée par un stimuli normalement non douloureux.
L’hyperacousie est une trop forte perception des sons qui peuvent même être dérangeante ou douloureuse.
Savoir ce qui est le plus handicapant entre un sens qui fonctionne trop et un sens qui ne fonctionne pas n’a, à mon sens, pas d’intérêt.

C’est à chaque fois, un état qui peut amener des souffrances et des incompréhensions.
D’autant que médicalement parlant, on sait mesurer la vue et l’ouïe mais pas vraiment le toucher et encore moins l’odorat ou le goût.
Cela peut amener des difficultés dans nos interactions sociales et compliquer considérablement notre vie.

Une des conséquences : la fatigue

Ce genre de dysfonctionnement peut générer beaucoup de fatigue.
Les personnes autistes ont souvent une hyperacousie ce qui les rend très sensible au bruit et au monde.
S’adapter à un monde où tout peut être source de douleur est épuisant.

Pareillement une personne non voyante, devra souvent mettre en place toute une séries de mécanismes pour pouvoir se déplacer en ville.
Cela va lui demander le double d’effort et donc est susceptible de la fatiguer d’autant.

Pour ma part, j’ai une peau hypersensible particulièrement à gauche.
C’est à dire qu’un toucher le plus doux du monde peut me faire mal.
En plus, la sensation va durer plusieurs minutes et avoir deux à trois secondes de retard sur le déclenchement.

Ma réaction d’auto défense est de faire en sorte que l’on ne me touche pas, même pas pour me dire bonjour.
Cela peut être excessivement fatigant d’être en permanence en sur vigilance pour éviter les contacts physiques.
Et en plus, ça me fait passer pour une chochotte ou une sauvage !

Mes trucs et astuces

Avec la SEP, il n’y a pas que mon toucher qui fonctionne de travers.
Comme toujours, il est difficile de savoir ce qui est en lien avec la maladie et ce qui ne l’est pas.

Par contre, et ça c’est certain, aujourd’hui, je trouve souvent mes sens beaucoup trop bavards!
J’ai du coup mis en place tous une série de « trucs » pour qu’ils soient moins désagréable à entendre.

Pour ce qui est de mon hypersensibilité cutanée, je n’ai pas beaucoup de solutions à part celle de prévenir mes proches.
J’évite également toutes les tenus qui pourraient créer un contact désagréable sur ma peau.

Mes yeux, je vous en avais aussi parlé , sont également touchés.
A delà, des difficultés de vision, j’ai une hypersensibilité à la lumière (du soleil mais aussi de lampes).
Je joue donc à la star avec mes lunettes de soleil même en plein gymnase !

Les bruits sont également devenus compliqués à gérer.
Comme la lumière, ils me déclenchent ou majorent mes migraines .
Mon casque anti-bruit est devenu mon nouvel incontournable !
Et les boules quies pour dormir me sont indispensables.

 

Bien sûr, vous pouvez être ultra sensible à la lumière sans avoir de pathologie particulière.
Ne pas supporter les bruits et ce depuis le plus jeune âge.
Quoi qu’il en soit quand nos sens se mettent à trop ressentir cela peut être une réelle gène.

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