REFLECHISSONS,  Vie de sportive.f avec une maladie

La Via Rhôna en fauteuil roulant: première étape

J’adore rouler en fauteuil, faire du rouling comme dit un ami.
Et la Via Rhôna me tentait bien depuis un certain temps!

Mon amour du footing fauteuil

Cela fait maintenant trois ans que je fais du sport de manière intensive, en tout cas pour une personne malade.
Et à peu près autant que je suis en fauteuil roulant, sans pouvoir me lever, ni utiliser mes abdominaux.
J’ai essayé plusieurs formes de musculation et entraînements différents.
Mais soyons honnêtes, sans les jambes, on tourne vite en rond !

Je vous avais parlé de mon amour du rouling.
Comprenez un footing en fauteuil roulant.
Dans un article, je vous expliquais ce que ça m’avait permis de dépasser: le harcèlement scolaire vu par une presque vieille.

Le footing-fauteuil me permet de travailler mon endurance, mon cardio, mes épaules et mon dos.
Et cerise sur le gâteau, j’ai la paix !
J’aime faire de l’escrime avec mes partenaires ou amis.
La musculation en salle est motivante pour moi.
Mais là, je retrouve le plaisir de courir sans rien d’autre que moi, le ciel et mon chemin.
Attention
toutes fois, faire du fauteuil à haute dose peut entraîner des soucis au niveau articulaire notamment (ne pas hésiter à en parler avec son kinésithérapeute).

La Via Rhôna je la connais depuis… depuis fort longtemps.

J’ai habité dans différents endroits où le Rhône n’était pas très loin.
La Via Rhôna c’est la voie qui le suit et qui est accessible à pied bien sûr et en vélo.
A une période, j’aimais aller m’y promener lors des soirées chaudes avec une amie.
Je n’avalais pas des kilomètres et des kilomètres, juste je me promenais.

carte Via RhônaMaintenant, je cours (rouler serait plus adapté) régulièrement dans différents endroits de Lyon ou de Navarre.
Quand je suis en compétition à l’étranger, je cours.
En circuit national, je cours.
En vacances, je vais courir.
Le dimanche, (quand il me reste assez de force), j’enfourche mon fauteuil et je pars courir.
Je ne suis pas la version 2.0 de Forrest Gump !
Par contre, j’aime vraiment cette activité et je retrouve les sensations de mes joggings (très rares!) de valide.

La Via Rhôna mesure 815 km et va du lac Léman à la mer méditerranée.
Vous imaginez toutes les heures de footing-fauteuil que cela peut représenter !

N’hésitez pas à aller visiter le site dédié.
Il explique bien les différents tronçons, les parties sur routes, les endroits difficiles…

Commencer petit

Donc ça fait déjà quelques mois, que j’ai envie de partir quelques jours le long du Rhône.
Peut être que Armand et ses défis m’ont inspirée!
Ce n’est pas à proprement parlé des défis que je me lance, plus un besoin de me retrouver face à moi même.

Sauf que voilà, être sportive de haut niveau prend du temps, beaucoup de temps.
J’ai eu la chance d’avoir des vacances cet été mais pas suffisamment longues pour avoir le temps de me reposer et de rouler pendant plusieurs jours et me reposer à nouveau (Pratiques sportives et gestion de la fatigue neurologique)!

Par contre, au cours de mes pérégrinations, je me suis dit « pourquoi viser tout de suite grand et pas commencer petit ».
L’idée était là !
J’ai donc décidé de me lancer sur le tronçon Lyon – Jons.
Il représente 26.5 kilomètres.

C’était ma reprise du sport donc je ne visais pas de parcourir le tronçon entier mais une partie.
L’avantage d’être autour de Lyon, c’est que bus ou tram sont là pour vous ramener chez vous !

Un vrai régal et le début d’une histoire!

Je me suis régalée à un point que je n’aurais même pas imaginé !

J’ai découvert le parc de la Feyssine (à Lyon).
Moi qui considère le parc de la tête d’or comme de la campagne en boite de conserve, j’ai été ravie de voir qu’il existait des parcs qui ne me donnaient pas cette sensation.
J’ai vu les puces du canal.
Regarder l’autoroute et son ballet de voiture, d’en dessous était surprenant.
Des dizaines de promeneurs à l’air heureux m’ont souris, en me lançant un bonjour enjoué.
J’ai écouté les oiseaux piailler.
Des champ de mais grillés par le soleil m’ont rappelée mon enfance et les vacances d’été.

Vous dire que ça a été facile ferait allonger mon nez de dix bons centimètres !
Même si je suis parti à 9h le matin, on était au mois d’août et le thermomètre est vite monté.
Et pour rester fidèle à moi même et à mon sens aigu de l’orientation, , je me suis perdue !
En même temps, la Via Rhona passe par le parc de Miribel et n’est du coup plus indiqué, quelle idée !
En comptant mon détour et mes allers retours pour essayer de retourner dans le monde civilisé, j’ai parcouru environ 22 km.

Cela faisait longtemps que je n’avais pas ressentie autant de fierté!
Et c’était juste bon de faire un effort physique avec comme seul objectif de continuer à avancer.
Alors oui, cela n’aura été que le commencement de mes aventures sur la Via Rhôna.
J’ai encore plein de tronçon à découvrir et je compte bien un jour partir plusieurs jours avec  mes roues et mon sac à dos!
Et promis, je vous raconterais chaque étape!

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