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Quand un sujet peut nous toucher qui que l'on soit,  REGARDONS

De l’intérêt de vivre dans une maison accessible

Avoir une maison accessible ne devient une préoccupation qu’une fois touché, de prés ou de loin, par le handicap.
Cela peut être dû à la vieillesse, à une maladie, à un accident…

Une maison accessible

Havre de paix mais niveau accessibilité, j’ai un doute.

Le but d’une maison est d’être votre havre de paix : lieu où vous pourrez vous reposer, vous sentir apaisé, à l’abri.
Une maison accessible est une maison dans laquelle on peut y faire les actes de la vie courante.
Et bien-sûr, sans complication, sans devoir y réfléchir.

Il est évident que si vous ne pouvez atteindre telle ou telle pièce cela va vous poser quelques soucis à part si vous décidez de faire comme si cette pièce n’existait pas.
Mais de la même manière, si vous ne pouvez pas vivre dans votre demeure de manière agréable et simple cela risque vite de n’être plus un havre de paix et de sécurité.

On n’y pense pas pourtant les gestes que l’on fait quotidiennement sont nombreux : se laver, aller aux toilettes, nettoyer ses habits, les faire sécher voir les repasser, préparer son repas, le faire chauffer, le manger, faire sa vaisselle, dormir, regarder la télévision…

Besoins vitales et besoins/plaisirs

Avoir une belle piscine…à regarder uniquement.

Il est évident que ce dont j’ai besoin n’est pas identique à ce dont mon voisin a besoin.
Il existent plusieurs sortes de besoins: les vitaux sans lesquels je ne pourrais pas vivre et ceux qui sont de l’ordre du plaisir.

Je les considère tout aussi important car ils sont souvent garants de notre bien être et de notre bonheur.
Mais, chacun peut définir seul
ce qui le rend heureux et faire en sorte que sa maison y réponde.

Par contre, quand on parle de maison accessible, on parle de toutes ces choses dont l’être humain a besoin pas pour être heureux mais pour vivre.
Quand on est en parfaite santé, des maisons dites classiques, peuvent complètement nous convenir.
Devoir passer trois marches, enjamber une baignoire pour se laver ne pose pas de problèmes même si on peut ne pas aimer le faire.

Mais ces besoins évoluent

Quand notre mobilité se réduit, nos besoins évoluent.
On se rend compte que les gestes qui nous paraissaient les plus simples ne le sont peut-être plus autant.

Ce n’était pas tout à fait ça mais pas loin

Les escaliers par exemple.
J’ai toujours trouvé cet objet très beau et donnant du cachet à une maison.
En vivant dans une maison en forme de mini phare, où chaque pièce tenait un étage, j’ai compris: certes, c’est beau mais ce n’est pas du tout pratique et pourtant je n’étais pas encore malade.
Maintenant, vous vous doutez bien, que des escaliers, là où il y en a, je n’y suis pas !

Dans mon cas, c’est le fauteuil qui les rendent complètement infranchissables.
Pour des personnes qui marchent mais ont des problèmes de mobilité (à cause du handicap, du poids, de l’âge, d’une grossesse…), c’est l’aspect épuisant qui rend cet accessoire rédhibitoire.

Penser à tout

Le problème c’est que l’on ne peut pas penser à tout, on est d’accord.
Aujourd’hui, quand je dois trouver un nouveau logement, je dois réfléchir à trop beaucoup de choses.
Daphnée en parlait très bien dans son article: Handicap et habitat: la quête du Graal.

 

Maison accessible: penser à tout

A force de me retrouver dans des situations ubuesques,  j’ai augmenté mes critères et rehaussé mon niveau d’exigence.
Évidemment, je ne vais pas prendre un logement avec des marches aussi petites soient elles.
Mais je dois aussi penser à:

la largeur des couloirs ( j’ai déjà vu des appartements où mêmes les personnes valides devaient passer les portes de biais)

la hauteur des placards (sans mon fauteuil verticalisateur, je ne pourrais atteindre ni mon huile, ni mes verres)

la disposition de la salle de bain (Comment vous faites les Parisiens, les salles de bain que j’ai visité étant ridiculement petites?)

l’aspect pratique du plan de travail dans la cuisine

la commodité du garage (le mien sert de cave vu que en voiture, je ne peux pas m’y garer et sortir de mon véhicule!)

l’accès à mon jardin

la boite aux lettres qui m’est attribuée

S’adapter…c’est fatigant

Comme je ne pense pas à tout, que mon budget est restreint et que je suis en location, mon chez moi n’est pas parfait.S'adapter est fatigant

Je m’adapte, je trouve des systèmes D pour rester chez moi tout en gardant mon autonomie.
J’ai déjà du déménager et emménager ailleurs deux fois à cause de l’évolution de mon handicap.
C’est fatigant, agaçant mais c’est possible.

Mais vous, quand vous faites construire ou que vous achetez une maison/appartement neuve/neuf, êtes vous sûre que votre état de santé ne subira jamais la moindre altération ?

Être bien chez soi le plus longtemps possible

Je n’ai rencontré qu’une seule personne qui lorsqu’elle a construit sa maison a pensé à la rendre adaptée et évolutive.
Quelque soit les événements de la vie, elle voulait avoir la possibilité de rester vivre chez elle.

Mes parents n’ont pas une maison accessible.
Mais alors vraiment pas!
Aujourd’hui, je ne peux plus aller chez eux.
Alors bien-sûr, ils peuvent continuer à y vivre mais ils ne peuvent plus y inviter leur fille.

Je ne parle pas de lois ou de norme, simplement de la vie.
Bien-sûr, on ne peut pas prévoir tout ce qui pourrait se passer de travers dans nos vies.
Mais quand on parle de SA propre maison, on peut peut-être juste éviter de faire l’autruche et de se rendre la vie impossible en cas de problème.

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