Ce que ma maladie m'apporte,  ECOUTONS

Quand tout devient possible

Parlons un peu de ces petites choses, que je ne pensais pas refaire un jour !!

Tout ce qui change

Le fait d’être handicapée rend difficile certaines actions pourtant simples et banales.
Je vous en ai souvent parlé.se débrouiller pour y arriver

Il y a des choses sérieuses comme le fait de ne pas pouvoir aller aux toilettes facilement (j’en parlais ), d’avoir des difficultés à se rendre dans certains lieux publics (Charlotte en parle mieux que moi), le fait de devoir s’organiser en mode puissance dix pour voyager.
Mais au fil du temps, j’ai appris des techniques, des astuces qui me facilite la vie ().

Puis surtout, j’ai compris que ce que j’avais envie de le faire, je pouvais le faire.
Bien sûr, ce n’est pas pareil, cela demande une certaine réflexion, parfois une certaine organisation, mais j’y prends toujours autant de plaisir.

 

Mes plaisirs enfantins

J’avais parlé dans cet article de ces petits gestes qui me font sourire, me rappelle mon enfance.
Ces petits actes innocents qui me donnent la banane !

plaisirs enfantinsEnfant, j’adorais faire de la balançoire. adolescente aussi, adulte encore.
Bref, j’adore la balançoire avec cette sensation de s’envoler, de perdre le contrôle le temps d’un balancement.

Mais soyons honnête quand on n’a pas d’abdos et un équilibre de tabouret à deux pieds, faire de la balançoire est légèrement compliqué pour ne pas dire risqué et impossible !
Et pourtant en mode, pas froid aux yeux, je me pose là.
Mais bon, la balançoire, j’avais tracé un trait dessus.

Jusqu’à ce que j’aille en Sibérie!
Au fin fond de nulle part, devant un petit chalet en bois, que vois je?
Une balançoire avec un dossier (je crois que c’est une balancelle en réalité, mais chut).
Et hop ni une ni deux, un peu de gymnastique et me voici trônant sur ma balançoire telle une reine !
Je crois que j’ai failli me faire une tendinite des joues tellement je souriais.

 

J’en ai tellement

J’aime tous les jeux pour enfants, j’aime m’amuser sans me préoccuper du regard des autres où de mon âge.
Et il y a peu, après la balançoire, j’ai fait de la balançoire à bascule (j’avoue que j’ai du chercher le nom sur internet!).
Assise  écroulée sur le personnage qui servait à se tenir !balançoire à bascule
Et en face, une personne faisait la bascule en riant de toutes ses dents, me voyant rire comme une baleine et à la limite de m’écrouler comme un tas de chaussettes sales !
Bien sûr, une personne a du m’aider à m’asseoir sur la dite balançoire et surtout me récupérer après pour me déposer sur mon fauteuil.

Je n’ai pas pu le faire seule mais j’ai retrouvé le plaisir enfantin des jeux d’extérieur !

Le même jour, pas loin de la balancelle, se trouvait un plan d’eau.
Je regardais avec envie le bord de l’eau qui était séparé de moi par une plage de sable (donc complètement intraversable seule en fauteuil roulant).
Et la personne qui m’accompagnait m’a dit « tu veux y aller ?. Et comment !

Nous voici parti elle, moi et mon carrosse direction les eaux tumultueuses du lac.
Une fois arrivée, j’ai d’un geste ôté mes chaussures et je me suis mis à sauter dans l’eau.
Enfin, disons que je portais mes jambes et les lâchais dans l’eau !
Mais l’effet était le même, je riais et j’éclaboussais partout !

 

Tout (ou presque) est possible même en fauteuil

Ces petits moments tous simples dont je vous ai parlé, ne vont pas me permettre de guérir, de gagner de l’argent, de me nourrir… toutes ses choses qui occupent notre vie.
Par contre, ce sont des moments qui m’ont vraiment donné le sourire et m’ont rappelé que j’étais toujours la doucebarbare un peu débile.hand-1331323_640

Ces moments là sont possibles parce que à un moment où un autre des personnes m’ont aidée à les réaliser.
Je n’étais pas autonome mais ça n’avait pas d’importance parce que je me suis amusée comme une folle et que j’ai accepté durant un moment de ne pas pouvoir tout contrôler, tout faire seule.

Si baisser sa garde de temps en temps permet de vivre ces moments qui seront des doudous dans les jours plus dures, ça en vaut vraiment la peine.

Et vous avez vous des choses que vous pensiez ne jamais pouvoir refaire que ce soit à cause de l’âge, du handicap ou d’autres choses et qui se sont avérées redevenir possible grâce à la présence d’amis?

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3 commentaires

  • Daphnée

    Si tu savais combien la balançoire me manque !! Même à 20 ans quand j’avais besoin de me vider la tête et que j’avais la flemme d’aller chercher le calme ailleurs, c’était mon remède de secours 🙂
    Cela même si sur certaines choses c’est compliqué, même si il faut parfois y apporter quelques modifications, peu sont réellement impossible… Fauteuil ou pas fauteuil 😉

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