Quand un sujet peut nous toucher qui que l'on soit,  REGARDONS

Doucebarbare à la ville!

Il y a quelques mois, j ai quitté ma quiétude ardéchoise pour rejoindre la ville.
Pas la petite ville, la vraie ville, la grande ville.

Rat des champs, rat des villes

Au vu des conversations que j ai pu avoir avec différentes personnes, j ai constaté que certaines personnes se considèrent irrémédiablement citadines et d’autre campagnardes.
J’ai vécu plusieurs fois dans chacune de ces situations.
Je pensais (encore)  qu’avoir une motivation suffisante d’être là suffirait à ce que la ville devienne ma meilleure amie mais ABSOLUMENT pas!
Campagnarde je suis née, campagnarde je resterais!

Pour moi, la ville reste synonyme de trop.
Trop de tout: trop de gens, trop de voiture, trop de magasins.
Trop de « société de consommation » quoi!

Des arguments fallacieux

Ce qui me fait sourire, c’est que il y a quelques années, quand j’ai quitté la ville pour aller vivre en Ardèche, mes amis et famille de la ville m’ont dit:

tu ne pourras pas faire autant de chose
tu auras de longs temps de transports
sans voiture, tu ne poubla blarras rien faire

Il y a quelques mois, quand j’ai quitté l Ardèche pour la ville, ma famille et mes amis de la campagne m’ont dit:

tu seras obligé de supporter la foule même pour aller faire tes courses
tu seras obligée de passer du temps pour rien dans ta voiture (bouchons obligent)
tu vivras tout le temps dans la pollution

Comme quoi, il y a vraiment des rats des champs et des rats des villes!

 

Le rat des champs à la ville

Vous souvenez vous de cette fable de La fontaines parlant du rat des champs allant rendre visite à son cousin des villes?les étoiles qui me manquent en ville
J’ai trouvé pour vous cette fable en format dessin animé, que j’ai trouvé très jolie.
Dans mes souvenirs, j’y voyais un rat arrivant en ville, découvrant tout un tas de choses, se sentant un peu dépassé et complètement perdu.:  j’avoue que sur ce coup, mon imagination avait du tourner toute seule!

Donc la fable comme je m’en souvenais (hum, hum) me représentait assez bien!
Pour moi la ville, c est du bruit, des gens partout, des voitures en pagaille, des étoiles difficiles à apercevoir, des immeubles où que le regard se pose.
Alors c est vrai quand je me retrouve au milieu de la foule, j ai parfois ce regard un peu perdu.
Quand je vois la multitude d enseignes colorées et lumineuses, j ai ce petit air triste parce que ça n’a pas de sens pour moi.

Je ne crois pas que ça fasse de moi, une arriérée ou une « has-been », c’est juste des manières différentes de concevoir les choses, d’appréhender son environnement.

 

Des avantages? vraiment?

Les avantages que l’on me vante le plus souvent n’en sont qu’aux yeux de ceux qui me les vantent!

La ville et ses arguments qui n'en sont pas pour moi.L accès à la culture
Il y a une profusion de choix mais faut-il encore pouvoir en profiter: d’une part souvent ce n’est pas gratuit et en plus il faut s’y rendre et que ce soit à pied, en métro, en voiture ou tapis volant, c’est fatigant.

L accès au magasin.
On peut faire les soldes dans dix magasins sans changer de rues, la classe dites moi!

Les transports.
Sans voiture, on vit très bien c’est certain, mais faut-il encore supporter et pouvoir prendre les transports en commun.

Mais c’est pas si mal!

Par contre, ce que je ne peux nier, c’est qu’en fauteuil roulant, ma vie y est plus simple que dans ma cambrousse.
Je suis toujours malade (sic!), je me fatigue toujours à l’allure d’un grand prix de F1 mais, je peux utiliser ma voiture que quand j’en suis en capacité, je peux lire des livres sans les acheter  (ben oui, là où je vivais la bibliothèque était en haut de deux étages!), je peux aller prendre le train sans avoir à rallonger mon trajet (lire ici)…

La France a beaucoup de progrès à faire en tant qu’accessibilité mais moi j’ai de la chance.
Je vis à Lyon et je trouve que c’est pas si mal que ça (surtout après les poteaux au milieu des trottoirs, les magasins avec au moins deux marches à l’entrée, les chaussées défoncées, les cars pour personnes valides uniquement…)!

Il  y a une chose que j’ai pu constater aussi: je ne suis plus la seule personne en fauteuil roulant!!
Ça change de mon statut de bête à part!

Ce qui est aussi très drôle, c’est que je ne sais pas si je fais particulièrement pitié où si je suis exceptionnellement belle, mais au moins deux fois par jour (véridique), il y a une personne (vieille, jeune, femme, homme, pour le coup, c’est pareil!), qui me demande si j’ai besoin d’aide.
Il faut admettre, que des fois c’est complètement à côté de  la plaque: non, quand je flâne en regardant les arbres dans un parc, je n’ai pas besoin qu’on m’emmène au bus!
la ville, une cage doréePar contre c’est vrai, quand je me prends un trottoir et tombe à moitié du fauteuil ou que je transporte tout mon matos d’escrime, j’apprécie de ne pas avoir l’impression que d’un seul coup tout le monde a un truc super urgent à faire!

C’est une vision très parcellaire de la vie en ville et en plus cela ne concerne que MA vie, dans UNE ville donnée, à UNE époque précise.
Mais entre nous, vie plus facile ou pas, les oiseaux, les arbres, l’espace et le silence me manquent beaucoup trop pour que je n’ai pas l’impression de vivre dans une boite de conserve ou une cage dorée!

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